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Echos élections communales 2012

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Belgique, Elections communales 2012

Fatoumata SIDIBÉ  » Un autre Saint-Gilles est possible avec les FDF »

Militante des droits des femmes, journaliste, écrivaine, peintre à ses heures, cette Belge d’origine malienne est Députée bruxelloise, présidente de la commission Affaires sociales du Parlement francophone bruxellois, cofondatrice et ex-présidente du Comité belge Ni Putes Ni Soumises… Madame Fatoumata Fathy SIDIBÉ, puisqu’il s’agit d’elle conduira la liste FDF (Fédéralistes démocrates Francophones)  pour les communales de 2012 dans la commune de Saint-Gilles à Bruxelles

Née en 1963 à Bamako (Mali), elle dépose sa valise en Belgique à l’âge de 18 ans après avoir obtenue une bourse d’étude pour la Belgique.

Après avoir passé quatre années à étudier la chimie et la parfumerie à Anderlecht, elle se réoriente. Elle obtient une licence en communication et journalisme à l’Université catholique de Louvain. Elle collabore depuis lors avec le magazine féminin Amina avec un premier article portant sur « les intellectuelles africaines et les carcans de la tradition ». Depuis 1994, elle écrit « de très bons textes sur l’actualité et les réalisations des femmes de la communauté africaine » dans la « Lettre de Belgique » du magazine.

Elle est également auteure d’un Roman « Une Saison africaine » publié en 2006 à Paris aux Editions Présence africaine.
Militante des droits humains,  elle lance en 2006, le Comité belge Ni Putes Ni Soumises (Wallonie-Bruxelles) dont elle assure la présidence jusqu’en février 2009.

Elle a coordonné la publication du Guide belge du respect et du Kit du Respect, deux outils d’information et d’animation pédagogique à destination des structures éducatives et associatives.

Membre fondateur du Réseau d’Action Pour la Promotion d’un Etat Laïque (R.A.P.P.E.L) et  administratrice au Conseil des Femmes francophones de Belgique (CFFB), Madame Sidibe Fatoumata est depuis juin 2009, Députée au Parlement bruxellois et   préside la Commission Affaires Sociales au Parlement francophone bruxellois.

Pour madame Fatoumata Fathy SIDIBÉ tout comme son parti politique le FDF, les communes devront s’engager pour la qualité et l’efficacité des services à la  population, le soutien à la vie associative locale, le renforcement des solidarités sociales, la  participation des citoyens à la décision politique communale, la rigueur et l’intégrité dans la gestion publique et la promotion de projets innovants pour le dynamisme de la vie  communale.

C’est pourquoi, les FDF auront comme priorités :

– une commune plus conviviale et plus sûre ;
– une commune volontaire pour une meilleure mobilité ;
– une  commune  exemplaire pour la citoyenneté, la démocratie et la bonne
gouvernance ;
– une commune  ambitieuse pour son développement durable et son cadre de vie ;
– une commune exceptionnelle pour tous les citoyens ;
– une commune autonome et économe.

Comme un pari sur l’avenir, comme une nécessité et un objectif à atteindre, les Fédéralistes  démocrates  francophones sont déterminés à  poursuivre leurs  engagements pour  vous
permettre d’améliorer sensiblement votre qualité de vie.

Pour Fatoumata Fathy SIDIBÉ ,le 14 octobre prochain, dans le bureau de vote, dites- lui oui comme tête de liste FDF à Saint-Gilles

Ses contacts:

Fatoumata SIDIBE
Députée bruxelloise
Parlement régional bruxellois
1005 Bruxelles
GSM : 0476.555.484
Tél. bureau : 02.549.66.06

info@fatoumatasidibe.be
fsidibe@parlbru.irisnet.be

© Camer.be : Hugues SEUMO


Conférence de prese du 11 septembre

Les FDF participeront au scrutin à Saint-Gilles

  • BELGA

Mis en ligne le 11/09/2012
La tête de liste sera occupée par la députée bruxelloise Fatoumata Sidibe (notre photo).
Les FDF proposeront une liste spécifique dans la commune bruxelloise de Saint-Gilles en vue du scrutin d’octobre prochain. Ils n’y sont actuellement pas représentés. De leur propre aveu, les candidats des Fédéralistes Démocrates Francophones saint-gillois se présentent tous pour la première fois au scrutin local à l’exception d’une personne. Ils ont l’ambition d’être une force de changement.
Leur programme vise en priorité l’amélioration de l’accueil dans les services communaux et la neutralité des services publics; la formation du personnel à la diversité; la transparence dans  l’attribution de logements publics; l’équilibre financier de la commune, une plus grande participation citoyenne et un élargissement du droit d’interpellation pour les associations.

11/09/12

Le FDF de Saint-Gilles en selle pour les communales

Le FDF de Saint-Gilles a présenté une partie de sa liste ce matin. Fatoumata Sidibé tirera la liste. Elle sera suivie par Jean Stalas et par Mohamed El Ayadi. La section FDF de Saint-Gilles a été relancée voici deux ans. Ses membres entendent mettre l’accent entre autres projets sur la sécurité et sur l’importance de la laïcité dans la fonction publique.

Communiqué de presse du 1er août 2012
Couple lapidé dans le nord du Mali : pour Fatoumata Sidibé, on a atteint l’intolérable dans l’horreur

L’horreur se poursuit dans le nord du Mali où, suite à la confusion qui a suivi un coup d’Etat militaire le 22 mars dernier, les islamistes se sont emparés de la région avec l’aide des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Le mouvement Ansar Dine, allié à d’autres groupes islamistes comme Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a ensuite chassé les insurgés touaregs et pris le contrôle de la moitié du territoire avec notamment Gao, Kidal et Tombouctou.

Dès leur arrivée, ces extrémistes ont tout de suite imposé la charia (loi islamique) avec son cortège de violences et d’horreurs.

En juin dernier, à Tombouctou, une séance de cent coups de fouet fut infligée à deux jeunes gens qui avaient eu un enfant hors mariage. Cette fois, les islamistes d’Ansar Dine ont fait un pas de plus vers la barbarie dans la localité d’Aguelhok, dans le nord-est du Mali, en mettant publiquement à mort par lapidation un couple accusé d’adultère.

Fatoumata Sidibé, députée FDF au Parlement bruxellois, est indignée par cette barbarie commise au nom de l’Islam, mais aussi par l’indifférence des responsables politiques des grandes puissances, des autorités belges et européennes.

Elle estime que ce silence pesant favorise les offensives de ces extrémistes qui ont déversé une effrayante nappe d’huile qui, lentement mais sûrement, se développe autour d’eux. Avec le Mali, c’est toute la sous-région qui risque de basculer dans la terreur obscurantiste et djihadiste.

C’est ainsi que le gouvernement de la Gambie vient de décider d’introduire la charia comme loi « pour garantir un procès équitable dans le pays ». La constitution gambienne de 1997 reconnaissait déjà la charia comme loi islamique, mais un pas de plus vers la régression vient d’être franchi.

Faut-il que d’autres pays africains soient séduits par la charia pour que nos responsables politiques prennent enfin conscience du danger qui menace ces nations ainsi que leurs populations, dont une large majorité refuse la loi islamique mais risque, comme dans le nord du Mali, de voir ces pratiques d’un autre âge leur être imposées de force ?

Des pratiques qui se développent aux portes de l’Europe. Clairement, il y a péril en la demeure.

Communiqué de presse : Journée internationale  des Femmes

Ce jeudi 8 mars 2012, à l’occasion de la Journée internationale des Femmes et dans le cadre des « jeudis de l’hémicycle » les députées des groupes politiques et les différentes associations de la Coordination bruxelloise de la Marche mondiale des femmes se sont réunies pour une matinée  d’échanges dans l’hémicycle du Parlement bruxellois. Le Parlement francophone bruxellois a donné la parole à la coordination bruxelloise de la Marche mondiale des femmes qui regroupe de nombreuses associations des défenses de droits des femmes.

Les associations féminines ont présenté leurs constats, recommandations et priorités pour faire avancer les droits des femmes en matière d’emploi et de formation,  d’aménagement du territoire et de mobilité, de santé, d’accueil de l’enfance, pauvreté, de violences conjugales. A la suite de cet état des lieux, les députées Fatoumata SIDIBE et Gisèle MANDAILA ont présenté leurs propositions en matière d’emploi et de lutte contre les violences faites aux femmes.

En effet, nombreuses sont les femmes qui continuent à être marginalisées. Les femmes sont plus souvent victimes de la pauvreté et du chômage, et ce sont encore elles qui sont les plus exposées à la violence. Et pourtant, toutes les conventions, tant européennes qu’internationales, des Droits de l’Homme prônent l’égalité entre les hommes et les femmes. Le protocole additionnel de 1988 du Conseil de l’Europe, quant à lui, énonce le droit à l’égalité des chances et de traitement en matière d’emploi et de profession sans discrimination, fondée sur le sexe.


Pour lutter contre les inégalités qui ont la peau dure entre les hommes et les femmes, il est important pour nous les FDF :


–    D’établir un bilan sur la situation des femmes qui rencontrent des difficultés spécifiques (ex : les femmes au foyer qui souhaitent retrouver du travail mais qui sont déconnectées du marché du travail, ou encore des femmes d’origines étrangères) ;

–    Pour une meilleure participation à l’égalité entre les hommes et les femmes, les FDF insistent sur l’ouverture des métiers catégorisés « masculins » aux femmes, et inversement. Il faut inciter les femmes (et les hommes) à choisir des métiers ou formations, où elles/ils sont peu présents, sensibiliser les entreprises au genre ;

–     De valoriser les expériences et compétences acquises ailleurs, ce qui facilitera une intégration sur le marché de l’emploi ;

–    Pour soutenir les femmes qui veulent réorienter leur vie et sortir de la précarité (surtout les familles monoparentales, les chercheuses d’emploi), il est essentiel de leur permettre de concilier vie privée et vie professionnelle en améliorant et en facilitant l’accès aux structures d’accueil des enfants, réduire les problèmes de mobilité, rendre les formations plus accessibles en réduisant leurs coûts.

–    D’assurer une coordination entre les différents acteurs (Bruxelles-Formation, Actiris,  etc.)


En matière de lutte contre les violences faites aux femmes, il est important pour les FDF de :


–    Prendre en compte les violences conjugales dans les mécanismes d’attribution des logements sociaux notamment via l’instauration de points de priorité dans le cadre de l’attribution de logement social ;

–    Etendre le dispositif de l’ADIL aux usagers des maisons d’accueil et des logements de transit ;

–    Inciter les communes et les CPAS à créer ou augmenter les logements d’urgence  et de transit ;

–    Octroyer et pérenniser un budget post-hébergement aux maisons d’accueil afin qu’elles puissent accompagner les victimes, maintenir le lien avec les familles surtout dans l’année qui suit leur séjour (accès aux activités de loisirs, permanences d’accueil, suivi post-séjour pour enfants etc.) ;

–    Former et sensibiliser le personnel d’accueil des services de première ligne (la police, les hôpitaux, les personnels des centres d’hébergement, les travailleurs sociaux, les secteurs de soins de santé et l’école) ;

–    Soutenir les projets alternatifs de logements comme c’est le cas dans  certaines, maisons d’accueil dans le cadre de leur agrément, comme des projets d’appartements satellitaires ou supervisés ;

–    Développer des logements de transit, des habitats solidaires ou communautaires pour répondre au problème d’engorgement que rencontrent nos maisons d’accueil à Bruxelles ;

–    En matière de  mariages forcés, la mise en place d’une ligne d’écoute téléphonique et des structures d’hébergement spécifiques pour accueillir des jeunes femmes faisant l’objet de mariages forcés ;

–    Faire le bilan de la ligne d’écoute téléphonique Ecoute violences conjugales 0800 30 030 mise en place en novembre 2009 et réfléchir à la possibilité d’étendre les horaires en soirée ainsi que les week-ends et  jours fériés ;

–    Soutenir la création de crèches dans les maisons d’accueil ;

–    Lancer des  campagnes d’information et de sensibilisation, qui sortent des clichés de la femme victime, donnent des images positives de la femme et contiennent un message fort et clair et ciblent également les violeurs pour faire changer la honte de camp ;

–    Sensibiliser, éduquer, informer, permettre à tous les jeunes (dans les établissements scolaires) de bénéficier d’animations à la vie éducative, relationnelle, affective et sexuelle, sensibiliser partout où la société renforce les stéréotypes de genre (dans les entreprises publiques et privées, les médias, maisons de quartiers,  organisations de jeunesse).

En ce jour symbolique,  il était important de montrer que les femmes, au-delà des clivages politiques,  continuent et veulent continuer à résister individuellement et collectivement pour faire avancer leurs droits. Pour Fatoumata Sidibé et Gisèle Mandaïla, le 8 mars est une journée pour rappeler qu’il y a surtout beaucoup de défis à relever tout au long de l’année.

Chambre des Représentants de Belgique 
La proposition de résolution déposée par Olivier Maingain  inscrite à l’ordre du jour de la Commission ad hoc à la Chambre ce 15 février 2011 et votée à l’unanimité.

La proposition est disponible ici

Du 23 au 30 juin,  mission d’observation de l’élection présidentielle du 28 juin 2010, avec une délégation d’observateurs belges composée de sept personnalités de diverses tendances politiques, appuyée par l’ambassade de Belgique et l’Awepa (association des parlementaires partenaires de l’Afrique).

  • Du  12 au 26 juin 2010 à la Maison des Artistes
    Participation à l’exposition collective « Le Fil d’Ariane 2«  organisée à l’initiative du Front Antifasciste et de la Maison des Artistes du 12 au 26 juin 2010.
    Rue du Bronze, 14 à 1070 Bruxelles
  • 9 juin – rencontre « Au café les filles » à 18h30 chez Cook and Book à WSL.
    Trois mini-présentations : femmes aux postes à responsabilités (Dominique Tilmans) – conciliation vie professionnelle et vie privée (Tatiana Hachimi) – droit des femmes et interculturalité (Fatoumata Sidibé).

  • 4 juin – Etre Femme à Saint-Josse
    Journée de rencontre organisé par Béatrice Meulemans, échevine de l’Egalité des Chances en partenariat avec les associations Amazone, le Centre Féminin d’Education Permanente, le Conseil des Femmes Francophones de Belgique, CTL La Barricade, Garance, Interface 3, la Maison Médicale Botanique, le Nederlandstalige Vrouwenraad, Ni Putes Ni Soumises, le Service Prévention de la Commune de Saint-Josse-ten-Noode.  Affiche à télécharger ici

    • 4 Juin 2010 de 18h à 22h30Rencontre politique avec les candidats belgoafricains
      à  Espace Matonge, 78 Chaussée de Wavre, 1050 Bruxelles.
      Les élections fédérales anticipées du 13 juin 2010, résultante de la crise institutionnelle qui n’a cessé de s’amplifier depuis 2007, constituent pour les citoyens de Belgique une opportunité de pouvoir infléchir le devenir de ce pays.
      Le vote ne peut y contribuer que, si et seulement si, il est exprimé en bonne connaissance de cause.
      A cette fin, les associations CCAEB et RVDAGE/VL, dont l’un des objectifs est la promotion de la conscience politique citoyenne,organisent une séance d’échanges / dialogues avec des candidats belgoafricains.

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Journée internationale des droits de la femme

Les droits des femmes au cœur du parlement
Stéphanie Bocart

Mis en ligne le 08/03/2010

Parlement régional, Cocof et VGC dédient leur séance des 5 et 12 mars aux droits des femmes. Une proposition d’ordonnance est déposée.
Comme chaque année depuis 1977, le 8 mars est consacré « Journée internationale de la femme ». Et si les femmes ont vu, à force de ténacité, leur condition s’améliorer quelque peu, les acquis restent toutefois très fragiles et les avancées à concrétiser très nombreuses. Aujourd’hui encore, 70 % des femmes demeurent confrontées à la violence au cours de leur vie; l’accès aux marchés du travail et à une profession décente reste limité pour les femmes (en 2008, la population active comptait ainsi 52,6 % de femmes pour 77,5 % d’hommes); une femme sur cinq peine pour s’en sortir financièrement en Belgique;

C’est parce que les parlementaires bruxelloises, tous partis démocratiques confondus (majorité et opposition, francophones et néerlandophones), se savent « privilégiées » qu’elles ont à cœur de profiter de leur statut pour relayer au sein de leur assemblée – Cocof, VGC et parlement régional bruxellois – les combats de toutes les femmes.

Initiée sous la législature précédente (2004-2009), la « Quinzaine des femmes » consiste à dédier, ces vendredis 5 et 12 mars, les séances plénières de chaque assemblée bruxelloise à la thématique de la femme et de ses droits. « Cette Quinzaine est une opportunité récurrente pour nous, femmes et hommes parlementaires, de pointer les carences persistantes en matière d’égalité hommes-femmes et d’idientifier les combats à poursuivre », explique Céline Frémault, chef de file du CDH au parlement bruxellois et cheville ouvrière de la Quinzaine des femmes. « C’est un peu une « vigilance femmes » à travers ce parlement, même si nous ne voulons pas un rôle de gendarmettes, mais c’est un rôle nécessaire et utile », estime-t-elle. Et d’insister : « Il s’agit aussi d’associer à ce processus autant les hommes que les femmes afin qu’ils puissent s’inscrire dans cette perspective ». Mais au-delà, surtout, la Quinzaine constitue « la ligne de départ pour d’autres actions parlementaires, des initiatives législatives, des forums et des partenariats avec le secteur associatif », souligne la députée CDH.

Cette Quinzaine est le fruit de tout un travail mené en aval par les députées bruxelloises. « Depuis deux mois, nous nous sommes réunies entre nous afin de cibler les thématiques sous l’angle du genre sur lesquelles on souhaitait interpeller les ministres compétents. Dans un second temps, nous avons déposé ensemble une proposition d’ordonnance sur le genre relative à la création d’un cadre légal pour la politique de l’égalité hommes-femmes en région bruxelloise, en accord avec le secrétariat de Bruno De Lille (Groen !) (lire ci-contre) », se félicite Céline Frémault.

Que dit cette proposition ? Que chaque ministre et secrétaire d’Etat présente annuellement, à l’occasion de la discussion des notes du budget général, les actions, mesures, projets qui concourent à la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes; que pour chaque projet d’acte législatif et réglementaire, chaque ministre ou secrétaire d’Etat établit un rapport d’évaluation de l’impact du projet sur la situation respective des femmes et des hommes; ou encore que chaque ministre ou secrétaire d’Etat veille à ce que les statistiques que les services publics bruxellois et les organismes d’intérêt public bruxellois produisent, collectent et commandent soient ventilées par sexe.

Violences conjugales, lutte contre les mariages forcés, lutte contre la pauvreté, prévention et santé des femmes, formation, sport au féminin, mutilations génitales, les interpellations des députées brassent le plus largement possible les champs inhérents à la condition féminine.

Ainsi, « si on a une série d’avancées sur le plan formel, on est loin d’avoir gagné quoi que ce soit sur le plan culturel au niveau des représentations », s’exprime Céline Delforge, députée Ecolo. « Il y a même carrément un recul puisqu’il existe des mouvements ouvertement anti-féministes qui entendent bien renvoyer les femmes à leurs casseroles. Dans l’espace public, il convient donc au moins de combattre la publicité sexiste qui véhicule des comportements et stéréotypes d’une vision de l’homme et de la femme totalement inadmissible. Le pouvoir public doit donc aussi pouvoir à un moment donné changer la culture », défend-t-elle.

Pour Elke Van Den Brandt (Groen !), « cette initiative n’est pas un luxe, c’est une nécessité de se battre pour les femmes ». Fatiha Saïdi (PS) enchaîne : « Cette Quinzaine n’est pas le conclave des pleureuses, mais bien une façon de mettre en avant toutes les ressources que les femmes peuvent déployer, en ce compris dans des situations de précarité extrême ». Quant à Fatoumata Sidibé (MR), elle résume : « Un slogan me tient à cœur : « Dites-moi quels droits vous accordez à vos femmes et je vous dirai comment va votre démocratie ». Les femmes sont les baromètres de notre société et, partant, sont un indicateur à suivre à la trace ».

Discours 25 novembre

  • Discours de Fatoumata Sidibé à  l’occasion du rassemblement contre les des violences à l’égard des femmes organisée par Amnesty International et la famille de Claudia Lalembaidjé, à  l’occasion de la « Journée internationale pour l’élimination de la   violence à l’égard des femmes», le Mercredi 25 Novembre 2009.

Chères citoyennes,
Chers citoyens,

Avant d’être députée, je suis avant tout une militante.

Mais c’est en tant qu’amie que la famille de Claudia m’a demandé, au mois de juillet,  de les aider à organiser une marche en hommage à Claudia, à toutes les femmes victimes de violences. C’est en tant que citoyenne que contact a été pris avec Françoise Guillitte, responsable du Programme Droits des Femmes à Amnesty international afin d’organiser une manifestation.

Ce qui nous rassemble  aujourd’hui, en cette symbolique « Journée internationale pour l’élimination de la   violence à l’égard des femmes », c’est un cri de douleur, un cri de révolte, d’incompréhension  face à ce tsunami de violences.

C’est une clameur collective  pour dire stop à la violence, au nom de Claudia, au nom de toutes les femmes battues, mariées de force, violées, lapidées, vitriolées, mutilées, brûlées, asservies, spoliées, humiliées, enfermées, prostituées, exploitées, vendues,  assassinées au quotidien,  en temps de guerre comme en temps de paix, dans le secret du domicile comme dans les rues.

Les femmes sont menacées dans leur vie même parce qu’elles sont femmes. Il est difficile de dresser l’éventail des atrocités qui touchent les femmes sur tous les continents tant l’inventivité des sociétés en matière de violences à l’encontre des femmes est sans bornes.

Le rassemblement de ce jour, c’est aussi pour dire que derrière ces victimes, il y a des  histoires, des familles.

Pour donner un nom et un visage à ces victimes d’une violence sans nom, trop souvent impunie.

Pour dire que dans nos démocraties, des femmes vivent sous le régime de la terreur. Pour dire que nous sommes toutes des victimes potentielles. Pour dire que le manque criant de chiffres actuels sur les violences conjugales en Belgique accentue l’invisibilité et l’occultation de cette violence.

Nous voulons dire avec détermination que les femmes ne veulent plus être mises à genoux.

Qu’elles se lèvent, luttent, résistent, se libèrent, réclament leur droit à l’intégrité physique et psychique, à la liberté, à la dignité, à la sécurité, à l’égalité, au respect de leur vie, de la vie.

Nous disons assez de ce silence qui nous cantonne tous les jours dans la violence la plus extrême !

Assez d’abandons, de reculades, de  belles promesses, des mesures ponctuelles.

Des  progrès considérables ont été réalisés ces dernières années pour lutter contre les violences conjugales mais ce n’est rien à côté du chemin qui reste à parcourir pour que nos sœurs, nos filles, nos mères, nos ami(e)s, et nous-mêmes regagnions le droit d’exister et de vivre en sécurité.

Vous connaissez mon engagement et mon  action en faveur des droits humains. En tant que parlementaire, je serai là, nous serons là pour continuer ce chemin avec vous, pour nous…les femmes.

Des progrès considérables ont été accomplis en matière de lutte contre les violences conjugales mais ce n’est rien à côté du chemin qui reste à parcourir pour que nos sœurs, nos enfants, nos mères, nos ami(e)s, et nous-mêmes regagnions le droit d’exister et de vivre en sécurité.

Vous connaissez mon engagement et mon  action en faveur des droits humains. En tant que parlementaire, je serai là, nous serons là,  pour continuer ce chemin avec vous, pour nous…les femmes.

  • Discours de Rachel C. Doumro, tante de Claudia Lalembaïdje
Mesdames, Messieurs,

Aux noms des victimes et de leurs familles, au nom d’Amnesty International ici représentée par Madame Guillitte, au nom de Madame la Députée Sidibé et en mon nom personnel : soyez toutes et tous très sincèrement remerciés pour avoir répondu à cet appel citoyen et au cri de détresse des familles de victimes.

Nous sommes réunis ici pour affirmer que « trop, ça fait beaucoup » et que ces faits de société gravissimes n’ont pas leur place dans une démocratie, Messieurs, Dames. Ce qui nous oblige à nous rendre pacifiquement dans la rue ce matin du 25 novembre n’est pas normal, n’est pas admissible, ni concevable pour un cerveau qui fonctionne normalement. Je disais que « trop, ça fait beaucoup » et il y a des silences qui font beaucoup de bruit parfois. Alors, vigilance et stop à un certain laxisme (si vous voyez ce que je veux dire) parce que l’horreur et la médiocrité humaine n’ont pas de limites ni de frontières géographiques. Aujourd’hui, c’est nous, mais demain ce sera peut-être vous que le malheur va gifler. J’espère que ce rassemblement qui se veut digne et pacifique interpellera non seulement les contribuables, c’est-à-dire les citoyens que nous sommes, mais également les autorités de ce beau royaume. Chacun doit prendre ses responsabilités et un état a le devoir de protéger ses citoyens, me semble-t-il !? On a aboli la peine de mort, O.K. Mais dites-moi, quand va-t-on abolir la peine de douleurs et de souffrances infligées aux victimes et à leurs familles ?
Personne au monde ne mérite de mourir comme Claudia est morte et j’ai fait le serment sur sa tombe de tout faire pour que sa mort ne soit pas une mort inutile, une mort pour rien. Nous ferons tout pour que son nom soit désormais une flamme d’espoir pour l’avenir et pour les femmes qui ont la chance de ne pas avoir croisé ce que Claudia a croisé sur sa route, à 32 ans à peine !
Il est trop tard pour Claudia, mais il est temps de se réveiller pour les autres, car la femme est citoyenne à part entière, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs que l’homme. Les femmes naissent pour respecter la vie et se faire respecter. D’ailleurs, les neurones des femmes ont les mêmes capacités que les neurones des hommes (si je puis m’exprimer ainsi !). La femme porte et donne la vie. Alors pourquoi doit-on lui voler la sienne ? Pourquoi doit-elle finir ligotée (comme Claudia) dans une valise au fond d’un fleuve ? Dans quelle société vivons-nous ? Enfin, je me tourne vers ma sœur, la maman de Claudia, pour lui dire que ma douleur est insignifiante par rapport à la sienne (même si j’ai mal et je suis en colère) et je veux dire aux parents des victimes qu’un enfant est irremplaçable, que donner la vie c’est la plus belle histoire d’amour et qu’il n’y a pas de pire injustice que de perdre un enfant. C’est pourquoi je veux ici m’incliner devant leur immense douleur et leur dire pardon au nom de la société. Beaucoup trop de citoyens ont le sentiment profond d’être escroqués de leur droit lorsqu’ils sont plaignants et se sentent souvent coupables d’être victimes. Ce sont toutes ces aberrations que nous sommes venus dénoncer aujourd’hui pacifiquement. Nous reviendrons, demain, si rien ne bouge pour dénoncer ces dysfonctionnements parce que « quand c’est trop, ça fait beaucoup. »

Rachel C. Doumro, tante de Claudia Lalembaïdje
Courriel : c.kado@hotmail.com