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Le sort des femmes d’origine étrangère hautement qualifiées sur le marché de l’emploi

Interpellation de Mme Fatoumata SIDIBE, Députée bruxelloise DéFI à Didier Gosuin, ministre de l’Emploi et de la Formation.  La réponse est disponble ici.
Le sort des femmes d’origine étrangère hautement qualifiées sur le marché de l’emploi – Le jeudi 2 février 2017.
En matière de lutte contre les discriminations à l’embauche et de promotion de la diversité, plusieurs outils ont été crées (Charte de la diversité, Plans de diversité, Label diversité…) ; outils dont il faut comme vous dites « évaluer l’efficacité » sans tabou.

Le gouvernement a pris la décision de se doter de dispositifs totalement inédits pour  renforcer la cohérence des mesures récemment adoptées par le Gouvernement Bruxellois en matière de lutter contre les discriminations à l’emploi et pour favoriser l’emploi pour les personnes d’origine étrangère.

Mon interpellation de ce jour concerne le sort des femmes d’origine étrangère hautement qualifiées sur le marché de l’emploi ; non pas que le sort des hommes ne m’intéresse pas, mais c’est parce que je me situe dans une perspective de genre et que je suis régulièrement contactée par des associations de femmes qui s’interrogent sur le fait que l’on présente et perçoit souvent les femmes d’origine étrangère comme peu qualifiées.  Il y a lieu de constater qu’il y a une méconnaissance de ce public. La rareté des travaux de recherches et d’analyses se heurte aux lacunes des données statistiques et sociologiques.

De nombreuses études et actions entreprises corroborent l’intérêt de notre société pour les femmes peu qualifiées.

Pour rappel, en 2010, l’observatoire bruxellois de l’emploi a réalisé une étude intitulée « la situation des femmes étrangères ou d’origine étrangère sur le marché de l’emploi en Région bruxelloise. Approche et territorialité ». Cette étude, publiée en octobre 2012,  portait  sur la problématique du chômage et de l’emploi des femmes étrangères ou d’origine étrangère, analysée à la fois par le biais des nationalités et par l’approche territoriale, à savoir communale et infracommunale.

Ces deux approches complémentaires, l’une de l’autre, ont permis notamment de mettre en évidence la difficulté d’insertion professionnelle et  la position moins favorable sur le marché de l’emploi des personnes – et en particulier les femmes – faiblement qualifiées, d’origine étrangère et  issues des pays extra-européens.

C’est un autre point que j’aimerais porter votre attention : les femmes d’origine étrangère hautement qualifiées et l’emploi. C’est une problématique présente mais peu débattue au sein de notre parlement. J’aimerais mettre en avant ces femmes qui sont en possession d’une qualification justifiée par 1 voire 2 diplômes et qui pourtant se retrouvent relayer à des postes sous-qualifiés. Et cette situation n’est pas uniquement imputable à la discrimination à l’embauche et  à la difficulté d’équivalence des diplômes et de la validation des compétences (dont l’accélération et la simplification font partie de vos mesures en collaboration avec les autorités compétentes en matière de reconnaissance de diplôme (Fédération Wallonie-Bruxelles et Communauté Flamande),  ne sont pas les seuls freins.

J’ai pu relever auprès d’IMAGRI (International Migration and Gender Research Institute) et EPAW (European Platform For Advanced Women) toute une série de témoignages de femmes se retrouvant dans cette situation. Les recherches de « l’IMAGRI » ont ciblé plus particulièrement les russophones venues immigrer en Belgique. Elles montrent que les migrantes « Women Advance Migrant » avaient un statut professionnel dans leur pays d’origine  et qu’elles se voient dans certains cas privées de ce statut en venant travailler en Belgique où elles n’arrivent pas à la réalisation d’un « soi professionnel ».

Car certaines de ces femmes ont justement vocation à se retrouver à des postes hauts gradés mais notre société ne leur facilite pas l’accession à de tels emplois ….

La plupart vont se résigner à occuper des postes en-dessous de leurs compétences. Il faut soutenir ces femmes qui sont un atout pour notre société.  Elles subissent une double discrimination par leur genre et par leur origine. Nous ne pouvons que constater l’inégalité de genre en matière d’accès à l’emploi et dans les conditions de travail. Ces femmes ont quitté leur pays pour différentes raisons notamment dans l’espoir d’obtenir un poste à la hauteur de leurs attentes, un poste pour lequel elles ont obtenu le diplôme adéquat et qui leur permettraient d’accéder à un avenir mérité à la hauteur du travail qu’elles ont fourni.

Elles pensent trouver une porte d’entrée chez nous, une porte vers l’émancipation, la fierté d’être reconnue dans leur travail, mais elles se retrouvent face à de nombreuses portes closes qu’elles doivent patiemment, de manière persévérante, déverrouiller les unes après les autres: la barrière de la langue, la barrière liée au fait d’être une femme, la barrière de leur couleur de peau, l’appartenance culturelle, …..

Entrepreneuriat est une piste et vous avez mis en lumière le soutien que vous apportez à l’entrepreneuriat féminin.  Mais existe-t-il des études et actions plus ciblées envers elles ?

L’observatoire bruxellois du Marché du travail a réalisé une étude en 2003 sur la situation des femmes sur le marché du travail. Il en est ressorti que le taux de chômage des femmes hautement qualifiées non européennes atteint  32,6 % alors qu’il est de 5,7 % parmi la population des femmes belges hautement qualifiées.

Certaines études ont été financées par l’Union Européenne, c’est notamment le cas du projet FEMIDE (Female migrants from developed countries) qui s’est penché sur les femmes originaires de pays anglophones (Etats-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie, Nouvelle Zélande et Afrique du Sud) venues immigrer en Italie et en Grèce. Ce projet a montré que malgré leurs qualifications professionnelles, ces femmes restaient sous-employées. Des actions ont été mises en place notamment en préparant davantage les communautés grecque et italienne par le biais d’évènements communs pour permettre aux expatriés et aux hôtes d’apprendre la culture de l’autre.

En Suisse, la Commission fédérale contre le racisme a émis de nombreuses recommandations « visant à promouvoir l’égalité des chances et prévenir la discrimination des personnes hautement qualifiées issues de la migration » qui sont issues d’une étude menée sur les discriminations possibles sur le marché du travail suisse. Nous pouvons donner comme exemples : l’instauration de programmes-passerelles et de programmes d’intégration professionnelle spécifique, l’organisation d’une campagne fédérale dont les instigateurs sont le Service de lutte contre le racisme et la Commission fédérale contre le racisme qui a pour objectifs de tenir compte des qualifications professionnelles surtout chez les femmes, promouvoir la gestion de la diversité, l’instauration de plateformes de candidatures anonymes, reconnaissance du diplôme obtenu dans le pays originaire,…

Le Canada a également  étudié l’accès des migrantes qualifiées sur le marché du travail canadien. Ce pays a compris que cette main d’œuvre était nécessaire pour combler le besoin en force de travail. Cependant l’étude a montré une grande disparité entre les migrants de sexe masculin et ceux de sexe féminin quant aux postes pourvus. En effet, certains secteurs sont peu ouverts aux femmes: les sciences et les technologies ainsi que la médecine.  Bien que le monde médical souffre d’une pénurie de médecins, ces dernières sont exclues de ce domaine.

N’oublions pas que la première étape à l’intégration des migrants passe par la participation au monde du travail. Il est temps d’agir pour toutes ses femmes au potentiel non suffisamment exploité!

Monsieur le ministre, mes questions sont les suivantes:

  1. Afin de permettre leur insertion au sein du marché du travail qui correspond à leur profil, quelles sont les concertations, dialogues mis en place pour accompagner ces femmes?  Des démarches, des formations sont-elles mises en œuvre pour ces femmes hautement qualifiées dans leur parcours d’insertion professionnelle ?
  2. Quels sont les obstacles rencontrés par ces femmes? Des études ont-elles été menées afin d’identifier des constances éventuelles des écueils rencontrés par ces femmes?
  3. Si on dispose d’éclairages permettant de comprendre  l’inactivité et le non-emploi de femmes d’origine étrangères faiblement qualifiées, on dispose de très peu de données concernant  les femmes migrantes possédant au moins un ou deux diplômes universitaires, désireuses de bâtir une nouvelle carrière dans le pays d’accueil. Qui sont-elles ? D’où viennent-elles ?  Où vivent-elles ? Quelles sont leurs aspirations ? Nonobstant les facteurs de discrimination à l’embauche, quels sont les freins à l’accès à une vie professionnelle digne de leur(s) qualification(s) ?

 

Les mutations dans les logements sociaux

Parlement régional bruxellois
Interpellation de Mme Fatoumata SIDIBE, Députée bruxelloise DéFI, à Mme Céline Fremault, ministre en charge du logement. La réponse est disponble ici.
Concerne : Les SISP et les mutations dans les logements sociaux – 2 février 2017

La crise du logement et la hausse de la précarité des locataires que l’on connaît à Bruxelles touchent de nombreuses personnes qui rencontrent de grandes difficultés pour se loger dans des logements salubres et accessibles financièrement. Les familles monoparentales et les familles nombreuses sont les plus fragilisées.Il faut donc une nouvelle vision de la gestion du parc locatif public.  Et le gouvernement a pris dans ce sens des mesures phares pour concrétiser le droit au logement.
De nombreux ménages répondant aux critères d’éligibilité à un logement public ne se donnent même plus la peine de s’inscrire sur les listes des sociétés immobilières de service public tant ils sont découragés par la lenteur avec laquelle les demandes sont résorbées. Au vu du rapport sur la pauvreté, il est évident que la rotation des locataires va davantage s’affaiblir. Le logement social n’est en effet plus un ascenseur social, un tremplin vers de meilleures et nouvelles conditions de logement. Il est le terminus pour beaucoup.
Les mutations visent l’occupation de logements adaptés à la composition des ménages. C’est très important car le logement est un élément indispensable pour la qualité de vie et le bien-être.
Je vous avais interrogée dans le passé sur les mutations obligatoires dans les logements sociaux et vous aviez, j’en conviens, répondu de manière fort complète, sans oublier de mentionner les évolutions à venir. Ces dernières concernaient notamment les SISP. Je vous interroge donc aujourd’hui afin de faire le suivi.

Concernant les SISP, vous aviez annoncé lors de nos débats antérieurs que la mise en œuvre opérationnelle des plans de mutation devait produire leurs effets à partir de 2016. En effet, la politique de mutations des sociétés immobilières avait été plus ou moins gelée en 2015 vu le temps important que prenaient leurs fusions. Il m’importera donc de savoir si les fusions sont arrivées à leur terme, et si l’on constate une augmentation des mutations contraignantes.

Pour poursuivre, vous affirmiez en outre que le plan de mutation apparaissait comme un axe de gestion transversale et central dans la politique locative et de développement des SISP. Il est donc logique de promouvoir l’information la plus transparente possible, particulièrement si l’on a affaire à une population âgée.  Vous nous aviez informé du fait que les locataires que le Code protège en raison de leur âge (70 ans) qui représentent plus de la moitié (55%) des ménages occupant un logement suradapté. Ce qui est en effet considérable.

Sans remettre en question le principe des mutations, il est important de noter que sur le terrain, les choses ne se passent pas toujours facilement,  notamment pour certaines personnes âgées qui se voient contraintes de quitter un lieu de vie, un quartier pour un ailleurs.  L’accompagnement et le suivi social sont très importants et en ce sens, vous disiez que les modes de communication diffèrent selon les SISP. Certaines informent leurs locataires par courrier, d’autres sollicitent la collaboration de leurs travailleurs sociaux pour des visites à domicile ou privilégient des réunions d’information collectives.
Les SISP sont tenues de se fixer un objectif en matière d’attributions prioritaires. Les logements  disponibles, doivent  être affectés  prioritairement à des locataires occupant des logements suradaptés, sous-occupés et sur-occupés. Il me revient sur le terrain que certains locataires demandent à déménager près de chez eux, même dans le même immeuble où un logement plus adapté s’est libéré mais qu’on leur répond que leur tour n’est pas arrivé.  Une personne m’a même demandé pourquoi il n’existe pas une bourse d’échanges de logements sociaux en mutations.
Enfin, sur le plan technique, je voulais également vous entendre sur le caractère réaliste des critères utilisés dans ce contexte.

Cela m’amène à mes questions :

  • Pourriez-vous me dire combien de mutations obligatoires ont été comptabilisées en 2016 ?
  • Combien de mutations n’ont-elles pas pu avoir lieu par manque de logements adaptés ?
  • Vous disiez avoir demandé à la Société du logement de la Région de Bruxelles-Capitale (SLRB) de relayer auprès du secteur la nécessité de mettre en place des pratiques efficaces d’accompagnement et d’information des locataires. Quid de l’accompagnement et de l’information des locataires ? Quel est le suivi social ?
  • Quel est l’état des lieux des mutations au sein des SISP ? Quelles sont les SISP concernées ? Disposons-nous de données récentes concernant les refus ? Des mutations volontaires ont-elles été enregistrées? Qu’en est-il des locataires qui ne coopèrent pas sur le terrain ?
  • Le critère des cinq kilomètres est-il réaliste, notamment avec la fusion des SISP ? Les SISP doivent proposer un logement qui offre un confort semblable et qui est situé dans la même commune ou dans un rayon de cinq kilomètres. À cela s’ajoute le fait que le nouveau loyer ne peut dépasser de plus de 15% le loyer précédent.  Ces critères sont-ils respectés ?
  • Les SISP doivent communiquer le pourcentage d’attributions prioritaires en matière de mutation. Combien de SISP ont communiqué ces informations ?
  • De manière générale, quelles sont les difficultés concernant la mise en œuvre des mutations ?
  • Vous disiez vouloir définir un pourcentage minimum de mutation aux 19 sociétés immobilières de service public et les forcer à plus de proactivité. Qu’en est-il ?

Communiqué de presse : Journée mondiale de lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF)

Excision : c’est une partie de l’humanité qu’on mutile !

A l’occasion du 6 février, Journée mondiale de lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF), Fatoumata Sidibé, députée bruxelloise DéFI et présidente de DéFI Femmes, rappelle que « des millions de filles et de femmes dans le monde sont coupées, cousues, mutilées, saccagées, torturées, sacrifiées sur l’autel du patriarcat, des traditions, de la religion alors qu’aucun texte sacré  ne prescrit cette pratique ».
« Les MGF cristallisent toutes les autres formes de discriminations, de violences et d’oppression dont sont victimes les femmes. Les MGF symbolisent la forme la plus atroce du contrôle de la sexualité féminine. Une violation des droits humains. Une torture. Un traitement inhumain et dégradant. Une violation au droit à la santé, à la sécurité et à l’intégrité physique, à la dignité, à la vie car ces pratiques ont des conséquences mortelles »,
pointe la députée.
3,6 millions de jeunes filles risquent de subir des mutilations génitales féminines chaque année. Chaque minute, 7 fillettes sont victimes d’excision dans le monde. 44 millions de jeunes filles âgées de moins de 14 ans ont subi des mutilations génitales féminines.
En Belgique, au moins 48 000 femmes et filles sont originaires d’un pays où l’excision est pratiquée. Parmi ces filles et femmes, 13 000 sont  seraient « très probablement déjà excisées ». Plus de 4 004 sont « potentiellement à risque d’excision ». Depuis 2001, la Belgique dispose d’une loi condamnant les mutilations génitales féminines. Les activistes et  associations n’ont pas ménagé leurs efforts dans la lutte contre les MGF; avec peu de moyens et sans financements structurels.
« Les statistiques montrent que l’excision est de moins en moins acceptée par les populations concernées. L’UNICEF rapporte qu’une majorité d’hommes et de femmes est opposée à la mutilation génitale féminine dans les pays où persiste cette pratique. Il faut mobiliser les hommes dans la lutte contre l’excision.  Les hommes peuvent et doivent être des moteurs de l’abandon de l’excision », indique Fatoumata Sidibé.
L’heure est venue pour la communauté internationale de bâtir davantage de ponts. Elle doit prendre des mesures communes et sans équivoque pour contraindre les États concernés à prendre toutes les mesures législatives, politiques, sociales  visant l’abandon de ces pratiques néfastes et barbares.
Car c’est une partie de l’humanité qu’on mutile !
Comme le dit António Guterres, Secrétaire général de l’ONU « Il ne peut y avoir de développement durable sans la réalisation pleine et entière des droits fondamentaux des femmes et des filles. »

Anne-Sophie Jiménez Rueda
Porte-parole DéFI

 

Communiqué de presse Négrophobie du 17 janvier 2017

Droits humains – Négrophobie
L’émoticône en forme d’excrément et les excuses de Miss Belgique sont inacceptables !
 
Le mardi 17 janvier 2017

Fatoumata Sidibé, députée bruxelloise DéFI, est profondément choquée par la publication sur Instagram d’une photo de Romanie Schotte, Miss Belgique 2017, avec à l’arrière-plan un homme de couleur noire accompagné d’un émoticône en forme d’excrément !
«Je suis choquée qu’elle exprime librement son racisme, le qualifie par la suite de smiley positif et qu’elle ose dire que les internautes ont mal interprété et n’ont rien compris. C’est  scandaleux !»«Cette affaire est représentative du climat de racisme anti-noir, normalisé et banalisé au point qu’il devient invisible. La négrophobie est une forme de racisme qui a une histoire et un cheminement particuliers qui ne peuvent être noyés sous un terme générique. Il est temps de prendre davantage en compte la progression des actes racistes envers les personnes d’origine ou d’ascendance africaine», affirme la députée. 
De nombreuses victimes de racisme intègrent le préjudice subi comme une normalité et se résignent !
«Il est temps que la Belgique interroge son rapport à ses citoyens d’origine africaine, aborde sans tabous son passé colonial. Car la réconciliation des mémoires est indispensable dans la lutte contre les préjugés, stéréotypes et discriminations dont sont victimes les personnes d’origine africaine», pointe Fatoumata Sidibé.
Il est indispensable de libérer la parole, indispensable d’objectiver quantitativement ce phénomène et de le faire exister à travers des chiffres, afin que cette forme de racisme ne soit  plus passée sous silence.
«J’espère que l’homme de couleur portera plainte et que le dossier pour racisme ouvert par Unia apportera tout l’éclairage sur la portée juridique de ce commentaire raciste, dénigrant, dégradant et injurieux ! Il s’agit maintenant de poser des actes forts», conclut la députée amarante.

Agenda 2017

La prévention et la prise en charge des mariages forcés

Parlement francophone bruxellois
Interpellation de Mme Fatoumata SIDIBE, Députée bruxelloise DéFI, à Mme Céline Fremault, Ministre, chargée de la Politique d’aide aux personnes handicapées, de l’Action sociale, de la Famille et des Relations internationales. Concerne :     La prévention et la prise en charge des mariages forcés – 2 décembre 2016. La réponse est disponible ici. Chaque année, 15 million de filles de moins de 18 ans sont mariées de force dans le monde. Soit 28 filles chaque minute, une jeune fille chaque deux secondes. D’après les estimations de l’organisation des Nations unies, environ 700 millions de femmes et 150 millions d’hommes mariés dans le monde l’ont été de force avant leur majorité. D’ici 2030 le nombre de filles mariées sans leur consentement devrait passer de 700 millions actuellement à 950 millions.  Ces mariages forcés sont le début ou la continuité d’un cycle des discriminations et de violences.  Il s’agit d’une atteinte aux droits humains qui concerne tous les continents, y compris l’Europe.
Notre pays n’est pas en reste. Depuis 2001, la Belgique concrétise son engagement à lutter contre les violences faites aux femmes par un Plan d’action national (PAN) associant l’Etat fédéral, les Communautés et les Régions. Celui-ci est coordonné par l’Institut pour l’Egalité des femmes et des hommes. En 2010, le nouveau PAN a été élargi aux mariages forcés, les violences liées à l’honneur et les mutilations génitales féminines.
Les études menées ces dernières années ont démontré la difficulté de sortir le phénomène de l’ombre et du tabou. La dernière datant de 2012, effectuée par le professeur Andrea Rea et Nawal Bensaid (ULB) a révélé que, selon les chiffres officiels, les cas seraient très rares. Les mariages forcés ne représenteraient même pas 1% des mariages bruxellois. Sur 4000 mariages célébrés chaque année à Bruxelles, seuls 10 ou 20 seraient des mariages forcés.  Ce chiffre interpelle les acteurs de terrain qui sont confrontés à la réalité et au vu des cas signalés auprès des associations en charge des victimes de ces pratiques. L’étude souligne que le travail de terrain effectué est forcément le reflet de la fréquentation des associations  par les différents groupes. L’étude n’a donc pas eu d’accès à des populations (Pakistanais, Afghans, Albanais ou les Roms) qui fréquentent très peu les associations.
En 2014, l’International Centre for Reproductive Health (ICRH)  présenté une étude qualitative menée entre 2013 et 2014 sur la problématique en Belgique. Elle confirme l’existence de cette pratique tant chez les minorités ethniques installées depuis longtemps en Belgique que chez les nouveaux migrants. L’étude met l’accent sur la persistance des mariages précoces chez les populations Roms et Afghanes sur la nécessité d’une approche spécifique à leur encontre en matière de sensibilisation.
Il y a aussi des populations difficiles à atteindre comme les nouveaux arrivants, les personnes sans papiers. Dans une moindre mesure, les mariages forcés touchent également les hommes.
En 2007, la Belgique est devenue le deuxième pays européen à inscrire une incrimination spécifique du mariage forcé dans son ordre juridique. Elle stipule dans l’article 391sexies du Code pénal qu’ « il n’y a pas de mariage (…) lorsque celui-ci est contracté sans le libre consentement des deux époux et que le consentement d’au moins un des époux a été donné sous la violence ou la menace ».
Notre pays a également ratifié la « Convention européenne sur la violence à l’égard des femmes et la violence domestique», aussi appelée « Convention d’Istanbul.
Nous le savons, il est difficile pour les victimes de briser le silence, de sortir ce drame de la sphère familiale. Il y a donc des situations qui ne sont reprises ni dans les registres institutionnels ni auprès des associations. Il est difficile, sinon impossible de mesurer la part cachée du phénomène ; qui se révèle aussi parfois à travers les violences  conjugales. En effet, la police constate parfois que lors de plaintes pour coups et blessures, la victime a été mariée contre son consentement. Les conséquences sont lourdes en termes de coups, blessures, viols, séquestrations et autres violences.  C’est quand la victime est à bout qu’elle vient elle vient frapper à la porte de la police. Elle vient enfin demander de l’aide car c’est une question de vie ou de mort. Ces mariages peuvent tourner au drame.

Il y a aussi les mariages forcés contractés hors de la Belgique et on sait que le temps des vacances, c’est hélas pour certaines le temps des mariages forcés.  Il est très difficile pour les victimes de dénoncer cette violence psychologique et parfois physique car il s’agirait de porter plainte et de traîner sa propre famille en justice.  Et le conflit de loyauté est énorme.  Les personnes qui vous font du mal sont ceux qui vous ont élevés. Les victimes ne veulent pas traîner leurs familles en justice,  elles  veulent que les pressions s’arrêtent. Les victimes veulent réparation et cette réparation passe par l’écoute, la reconnaissance de leurs souffrances.

En juillet 2013, une ligne d’écoute téléphonique spécifique dédiée à cette problématique a été ouverte ; l’accueil téléphonique 0800 90 901 du Réseau Mariage Migration. Elle permet également l’information, l’orientation des usagers et le recueil de données.
Madame la Ministre, vous aviez affirmé en réponse à une question de mes questions écrites qu’en en 2014, et je cite : « le Réseau Mariage et Migration a reçu 115 appels dont 71 étaient liés à des situations migratoires, il s’agit de 23 cas de mariage forcé, 41 cas de mariage/relation impliquant un migrant ou une migrante (parmi lesquels 9 cas de relations avec violences), 4 cas de mariage gris, 1 mariage blanc et 2 cas d’excision. Les mariages forcés recensés par la ligne téléphonique ont été vécus majoritairement par des femmes (70 %). Cependant les hommes représentent tout de même 30 % des victimes de mariage forcé recensées par le Réseau Mariage et Migration. La majorité des victimes de mariage forcé sont âgées entre 18 et 25 ans (45 %). Le Réseau Mariage et Migration a également recensé un nombre significatif de victimes de mariage forcé n’ayant pas atteint la majorité (15 %). Les victimes de mariage forcé âgées de 26 ans et plus constituent également 15 % de notre échantillon. Les victimes de mariage forcé recensé par notre ligne téléphonique sont principalement originaires du Maghreb (40 %), suivi de l’Afrique Subsaharienne (20 %), de l’Asie du Sud-Est (15 %) et de l’Europe de l’Est (5 %). L’origine de la victime est inconnue dans 20 % des cas ».

A noter également le nombre important de demandes d’asile pour échapper au mariage forcé.
En 2015, vous me disiez que le Réseau mariage et migration avait reçu un subside de la Cellule égalité des chances de la Région Bruxelles-Capitale. Grâce à cette subvention, l’asbl devait élaborer un outil alternatif de collecte de données visant à recenser les cas de mariages forcés non seulement par le biais de sa permanence téléphonique, mais également par la capitalisation des demandes liées aux mariages forcés reçues par les associations-membres. Ce travail s’est étalé sur les années 2014 et 2015. L’objectif n’est pas d’obtenir des statistiques précises sur la question, mais bien d’évaluer s’il y a lieu de considérer que le phénomène est très rare ou, au contraire, relativement marqué sur le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les résultats devraient être connus dans le courant de 2016.

Un des thèmes majeurs du Plan intrafrancophone de lutte contre les violences faites aux femmes intégré au Plan d’action national 2015-2019 est la lutte contre les mariages forcés.

Enfin, par rapport à l’hébergement des personnes victimes de mariages forcés, vous disiez que votre objectif était de trouver des solutions rapides et efficaces à cette problématique via les quinze maisons d’accueil agréées par la Cocof.  
Madame la Ministre, la question de l’hébergement reste cruciale.  Car  les maisons d’accueil sont saturées et les listes d’attente longues. Ensuite, et cela reste une demande réitérée des associations de terrain, ces structures d’accueils de victimes de violences  conjugales et intrafamiliales ne conviennent pas toujours aux jeunes qui cherchent à échapper à un mariage forcé.  

Oui, le secteur demande un centre d’accueil spécifique pour les jeunes filles qui ont coupé tout lien avec leurs familles et  leur milieu d’origine et qui ont besoin d’un accompagnement spécifique pour se reconstruire, continuer leur scolarité.   Quand la jeune victime est placée dans un centre et qu’elle n’est pas bien, elle risque de fuguer, de reprendre  contact avec certaines personnes de leur entourage  et de s’exposer à des dangers. 
En cas de danger imminent, la victime est placée dans une maison d’accueil sur base de violences intrafamiliales. Si le danger n’est pas imminent, le secteur se débrouille pour trouver des solutions soit en dehors de Bruxelles dans un centre d’accueil, soit via des canaux informels.
Le secteur met également l’accent sur les mineures qu’il faut protéger, placées dans des homes, mises sous pression par une médiation avec la famille qui place la mineure dans une situation intenable. Et de noter que la médiation ne marche pas. Elle ne vaut que pour des parties égales. Ce n’est pas le cas entre un enfant et ses parents.
Par ailleurs, le secteur constate  la corrélation entre les campagnes de sensibilisation/formation et la hausse des appels téléphoniques et des prises de contacts.  Quand les campagnes s’arrêtent, les plaintes aussi disparaissent.
J’en arrive à mes questions :

  • Existe-t-il des chiffres récents concernant le nombre de cas répertoriés ou enregistrés ? Quels sont les résultats de l’étude relative à l’outil alternatif de collecte de données relatives aux mariages conclus sous la contrainte élaboré par le Réseau mariage et migration ?
  • Quels sont les derniers chiffres, profils des victimes et appelants de la ligne d’écoute téléphonique ?
  • J’entends bien que les services de police ne sont pas inclus dans vos compétences et que dans le cadre de la IVe Réforme de l’État, les Services d’Aide aux Victimes ainsi que les Services d’Aide aux Justiciables ont été transférés en 2014 vers la Fédération Wallonie-Bruxelles. Néanmoins, sans doute disposez-vous de données à ce niveau ?
  • Quelles sont les actions de prévention, sensibilisation menées auprès des acteurs de terrains, des publics cibles et auprès des jeunes filles et garçons, prioritairement, en milieu scolaire ?
  • Quelles sont les campagnes d’informations préventives menées ? Avec quel bilan ? D’autres sont-elles prévues ?
  • Existe-t-il des protocoles d’intervention ?
  • Quelle sensibilisation et formation des catégories professionnelles confrontées à de telles situations (agents communaux, travailleurs médicosociaux,enseignants, fonctionnaires d’état civil) et, plus précisément en rapport avec votre compétence de l’Action sociale, du personnel des centres de planning familial, des maisons d’accueil et des services d’aide à domicile ?
  • Quel est le montant du subside accordé au Réseau mariage et migration ?
  • Concernant l’accueil des victimes de mariages forcés, quelles sont les solutions proposées ? Maisons d’accueil ? Familles d’accueil ? Quelles sont les synergies entre le Réseau mariage et migration et les maisons d’accueil, susceptibles de pouvoir accueillir les personnes concernées ?

 

 

 

 

 

 

 

 

http://www.girlsnotbrides.org/about-child-marriage/

Violences faites aux femmes Il est temps de décréter l’état d’urgence !

Communiqué de presse
Violences faites aux femmes Il est temps de décréter l’état d’urgence !
Ce 25 novembre, journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes , Fatoumata Sidibé , députée bruxelloise DéFI et présidente de DéFI Femmes fait un constat pessimiste.“ De nombreuses manifestations seront organisées pour dénoncer les différentes violences faites aux femmes en tout temps et en tout lieu, les politiques feront le bilan des actions menées et (re)prendront moult engagements, des campagnes de sensibilisation auront lieu, des associations se mobiliseront, des conférences et colloques seront organisées, des slogans seront brandis, des banderoles affichées, des pins seront distribués, etc. L’espoir d’un autre monde pour les femmes brillera dans le ciel automnal mais l’hiver enveloppera d’un manteau de froidure les illusions éphémères mais sans cesse renouvelées.”
La faute au patriarcat, cette organisation de la société qui repose sur la domination du groupe social des hommes sur le groupe social des femmes et qui est codifié dans les lois, coutumes, traditions, etc. La faute à la société qui alimente, renforce et légitime cette domination d’un sexe sur un autre à travers le sexisme. C’est la responsabilité collective de la société.
La lutte contre les violences progresse dans notre pays, le silence se brise, la parole se libère, des mots dévoilent les maux. Mais les chiffres * s’égrènent dramatiquement au fil des années. Face à de tels chiffres, on est en droit de se demander ce qui est entrepris. Beaucoup d’avancées, il faut le dire.
Les violences faites aux femmes ne diminuent pas face au p atchwork de mesurettes ** qui contribuent à la réduction des conséquences, pas des causes. Il y a pénurie de places d’accueil d ’urgence, trop peu de refuges spécialisés, secrets et sécurisés, beaucoup à faire en matière de sensibilisation, de lutte contre les stéréotypes, d’écoute, d’accueil et accompagnement des victimes, de suivi de s plaintes, de formation des policiers et des professionnels.
Mais il faut saluer le secteur associatif fortement porté par des volontaires et qui supporte essentiellement la lutte contre les violences faites aux femmes, en dépit du manque de financements publics.
Combien de temps encore allons-nous naviguer à vue sans évaluation des circulaires, des plans successifs, des actions sur le terrain, des services mis en place ? Les femmes vivent un terrorisme au quotidien. “ Il est grand temps de relever le niveau d’alerte au maximum, de décréter l’état d’urgen ce contre les violences faites aux femmes”, conclut Fatoumata Sidibé .
Anne-Sophie Jiménez Rueda
Porte-parole DéFI
* 24% des femmes déclarent avoir été victimes de violences de la part de leur (ex)partenaire depuis l’âge de 15 ans.
Plus de 170 cas par jour de violences entre partenaires en 2014, 160 femmes décèdent par an dans un contexte de violences conjugales 70% des dossiers de violences conjugales sont classés sans suites par le Parquet et seulement 11% donnent lieu à une condamnation.
7 viols sont commis par jour. 40 % des victimes n’ont jamais entrepris de démarches, 16 % portent plainte à la police. Seuls 4% des plaintes pour viol aboutissent à une condamnation.
46% des femmes se sentent en insécurité pour marcher seules après la tombée de la nuit.
** Depuis 2001, des Plans d’Action Nationaux contre les violences faites aux femmes pour coordonner les politiques en matière de violence,
Depuis 2006 deux circulaires Tolérance 0 pour une meilleure collaboration entre les services de police/le parquet et les services d’aide pour l’accueil des victimes et le suivi des plaintes.
Depuis 2009, une ligne gratuite d’écoute violences conjugales gratuite et anonyme 0800 30 030
Depuis juillet 2013 une ligne d’écoute téléphonique mariages forcés ou contraints 0800 / 90 901
Depuis 2014 une loi « contre le sexisme » condamne tout geste ou comportement qui méprise, gravement et publiquement, une personne en raison de son sexe.
Depuis ce mois de novembre 2016, gratuité de la ligne téléphonique SOS viol 0800/98.100 dédiée aux victimes de violences sexuelles.

Les violences faites au Femmes

Parlement régional bruxellois
Interpellation de Fatoumata Sidibé à Bianca Debaets, ministre de l’égalité des chances
Les violences faites au Femmes – 7 novembre 2016. La réponse est disponible ici.

Les chiffres concernant les violences faites aux femmes sont inquiétants, et pourtant nous ne disposons pas de chiffres récents. La dernière étude datant de 2010 faisait état de 12% des femmes bruxelloises indiquant avoir été victimes de violences durant l’année précédant l’étude.
Comment dès lors lutter concrètement contre un phénomène dont on ignore les contours ? Une cartographie du phénomène est donc plus que nécessaire. Combien sont-elles ? Qui sont-elles ? D’où proviennent-elles ? Où vivent-elles ? Quel est leur profil ? Quels types de violences subissent-elles ? Quelles sont les conséquences de ces violences sur leur santé physique, psycho-sociale et mentale, ainsi que sur leur qualité de vie ?
On se réjouit donc de votre déclaration en décembre dernier concernant la commande en Région bruxelloise d’une cartographie de la violence à l’encontre des Femmes. Pour réaliser l’étude, un accord de coopération avec l’Institut pour l’Egalité des femmes et des hommes et l’Université de Gand a été conclu. Madame la Secrétaire d’État, mes questions sont les suivantes :

  1. Pourriez-vous nous en dire plus au sujet de cette étude ? Quelle en sera sa méthodologie ? Quand sera-t-elle disponible ?
  2. Cette étude prendra-t-elle en compte les enfants ?
  3. Quelle est votre politique en matière de lutte contre les violences faites aux femmes ?
  4. Concernant la violence à l’égard des femmes enceintes, et suivant l’étude d’An-Sofie Van Parys (UGent), la violence entre partenaires touche 10.6% des femmes durant leur grossesse et 14.6% des femmes deux mois avant la grossesse. D’où l’importance de permettre aux femmes de libérer la parole lors des consultations prénatales. A cette fin, An-Sofie Van Parys propose de généraliser la consultation dite « Women only » où les femmes sont reçues par une sage-femme au moins une fois sans leur partenaire. Quelles sont les initiatives prises en la matière par les professionnels ?
  5. Quelles sont les initiatives et actions de la coordination régionale bruxelloise ?

MIXITY.brussels 2017

Question orale de Mme Fatoumata SIDIBE, Députée bruxelloise DéFI, à M . Rudi VERVOORT, Ministre-Président du Gouvernement bruxellois, chargé des Pouvoirs locaux, de la Politique de la Ville, du Développement territorial, des Monuments et Sites, du Tourisme et des Affaires étudiantes et M. Guy VANHENGEL, Ministre, chargé des Finances, du Budget et des Relations extérieures – 19 octobre 2016. La réponse est disponible ici.
Concerne : MIXITY.brussels 2017L’année 2017 sera l’année de la diversité à Bruxelles. Avec le slogan « mixity », 2017 sera ponctué d’évènements, à l’image de Bruxelles, deuxième ville la plus cosmopolite au monde et la première en Europe. En effet, les chiffres clés de la Région de Bruxelles-Capitale en 2015 parlent d’eux-mêmes : 1.175.173 habitants, 183 nationalités, plus de 100 langues parlées, 1 Bruxellois sur 3 a une nationalité étrangère (33,9%), les cinq principales nationalités étrangères sont les nationalités française (15,2%), marocaine (9,6%), roumaine (8,4), italienne (7,9%) et espagnole (6,9%).
C’est visit.brussels qui devrait coordonner les nombreux projets bruxellois en collaboration active avec les mondes culturel et socioculturel bruxellois. Des évènements existants adopteront le thème de la diversité (le festival Couleur Café; l’ouverture de la Maison de l’histoire européenne, la Belgian Pride, la réouverture du musée d’Afrique centrale, une exposition du musée juif de Belgique, l’expo itinérante « l’islam, c’est aussi notre histoire » retenue comme un des projets majeurs culturels européens).
Tout au long de 2017, la diversité sera déclinée sous l’angle culturel, religieux, de genre, historique, artistique. Il est annoncé que la campagne de promotion de l’année thématique aura pour but de relier entre eux ces projets sous le signe de la diversité et de fédérer l’ensemble des communautés autour des valeurs communes bruxelloises.
Visit.brussels organisera également les « mixity awards » pour honorer les meilleures initiatives associatives, culturelles et sportives en matière de diversité qui contribuent au rayonnement de Bruxelles en Belgique et à l’étranger. L’événement est soutenu financièrement par des ministres de quatre pouvoirs publics : le ministre-président Rudi Vervoort et le ministre Guy Vanhengel du Gouvernement bruxellois, les ministres Rachid Madrane et Sven Gatz, responsables e.a. de la promotion de Bruxelles au sein des gouvernements des Communautés, la ministre Fadila Laanan, ministre-présidente du gouvernement francophone bruxellois (Cocof). On salue donc cette initiative commune qui n’avait plus vu le jour dans la capitale belge depuis l’an 2000 avec « Bruxelles, Capitale européenne de la Culture ».
Mes questions sont les suivantes :
– Le programme de Mixity 2017 est-il clôturé ?
– Quelles sont les activités qui ont été retenues ?
– Quel est le budget alloué ?
– Quelles sont les collaborations avec les associations bruxelloises ? Quelle est l’implication de la population ?
– Pourriez-vous nous en dire plus sur l’exposition « L’Islam c’est aussi notre Histoire! » ? Quelle structure la pilote ? Quel est le lieu retenu pour cette exposition ?
Je vous remercie pour vos réponses.

Le bilan de l’appel à projets sport pour tous

Parlement francophone bruxellois

Interpellation  de  Mme Fatoumata SIDIBE,  Députée bruxelloise DéFI, à  Mme Fadila Laanan,  Ministre-Présidente, chargée du Budget, de l’Enseignement, du Transport scolaire, de l’Accueil de l’Enfance, du Sport et de la Culture.
Concerne :   Le bilan de l’appel à projets sport pour tous. La réponse est disponible ici. Madame la Ministre-Présidente,
Les  bénéfices  de  l’activité sportive  régulière  tant  en termes  de  bien-être,  de  santé  publique,  de  cohésion  sociale, d’éducation,  de  vivre-ensemble,  de  respect  mutuel,  de  fair-play,  de  citoyenneté,  que  de  lutte  contre  les discriminations,  l’exclusion  sociale,  le  décrochage  scolaire,  la  violence  et  le  racisme  ne  sont  plus  à  démontrer.L’accessibilité du sport à chacune et à chacun, sans distinction, doit figurer parmi les priorités politiques.
Il semblerait qu’aujourd’hui, le niveau de pratique soit encore trop faible en Région bruxelloise. De même, il y a une inégalité d’accessibilité au sport dans des quartiers fragilisés. Le cadastre des sports de 2012 a en effet montré un déficit en équipements, principalement dans les quartiers denses et économiquement défavorisés, contribuant à la dualisation sociale des habitants par rapport à la pratique sportive.
On se réjouit donc que le  Gouvernement francophone bruxellois entende développer le « sport pour tous » dans la région, c’est-à-dire  qu’il se soit  fixé  l’ambition  d’une  offre d’activités sportives encadrées suffisante et accessible à tous les Bruxellois.
Pour  ce  faire,  la  région  met  l’accent  sur  le  développement  de  plusieurs  actions :  construction  d’infrastructures sportives, renforcement de la promotion du sport vers le grand public, développement de l’offre de sport à destination de publics spécifiques (seniors et personnes souffrant de certaines pathologies invalidantes), diminution des obstacles (financiers et autres) limitant l’accès au sport.
A cette fin, un appel à projets a été lancé il y a quelques mois, décliné sur plusieurs axes en fonction de cinq priorités : Promotion du sport ; Sport senior et sport santé ; Sport et lutte contre l’exclusion sociale ; Sport et éducation ; Sport et fair-play. L’appel à projets s’est clôturé le 15 juin 2016. Les projets doivent se dérouler entre le 1 er septembre  2016 et le 31 août 2017.
Parallèlement,  la  Commission  communautaire  française  a lancé l’appel à projets « Sport au féminin » visant à promouvoir la pratique de l’activité sportive auprès des femmes dès 16 ans et ce, dans tous les quartiers. L’ambition est de soutenir les initiatives qui  valorisent  le  sport  et  qui visent  en particulier l’accès  de  toutes  –  surtout  les  femmes  en  difficulté  –  à  la pratique sportive. Cet appel à projets s’est également clôturé le 15 juillet 2016.

–  Pourriez-vous nous dresser un bilan de cet appel à projets ?
–  Certaines actions prioritaires émergent-elles ?
–  Certaines  communes  étant  plus  déficitaires  que  d’autres  en  matière  d’équipements  et  d’offre  sportive,  je voudrais savoir comment l’appel à projets y répond.
–  Quelle est la ventilation du budget par commune ? Quels sont les montants octroyés ? Quels critères ont été
utilisés pour sélectionner les projets ?
–  Quelles sont les mesures prises par la région pour diminuer les obstacles financiers et autres limitant l’accès
au sport ?
–  La dimension genre a-t-elle été prise en compte dans l’appel à projets ?
–  L’appel sera-t-il renouvelé ?
–  Qu’est-il  sorti  des  commissions  conjointes entre  la Commission  communautaire  française  et  la  Fédération
Wallonie-Bruxelles ?  Où  en  est  le  renforcement  des  synergies  permettant  de  développer  une  politique
sportive ambitieuse en faveur des Bruxellois ?
–  Où en est la réforme du règlement encadrant les subsides aux clubs sportifs ?