Assemblée réunie de la Commission communautaire commune
Interpellation de Fatoumata SIDIBE, Députée FDF, à Jean-Luc VANRAES et à Benoît CEREXHE, Ministres chargés de la Politique de la Santé – 19 janvier 2012 – La réponse est disponible ici
Le compte rendu complet est disponible ici page 45.
Concerne : La prévention du sida
Le 1er décembre correspond à la journée mondiale de lutte contre le sida. C’est une fois de plus l’occasion de faire le point sur la situation et de faire le bilan des actions menées dans le cadre de la lutte contre le Sida.
Il me semble dès lors important d’interpeller les Ministres compétents sur le sujet afin de connaître les éventuelles avancées réalisées dans ce domaine.
Les données du rapport 2010 de l’Observatoire de la Santé ont déjà été largement reprises lors de précédentes interventions. Rappelons néanmoins que le nombre de personnes porteurs du virus connaît une évolution ascendante sur le territoire de la Région bruxelloise depuis 1997.
Interpellant et préoccupant, le taux d’incidence moyen du sida chez les personnes d’Afrique sub-saharienne est de 271 sur 100.000, alors qu’il est de 4 pour les non-belges et de 2 pour les belges. De surcroît, de tous les nouveaux cas de séropositivité concernant les non-belges, 39% vivent à Bruxelles.
Il apparaît donc clairement, à la lecture de ces chiffres, qu’une action forte est nécessaire dans ce domaine et que celle-ci doit certainement prendre en compte la communauté d’Afrique sub-saharienne.
Des campagnes d’information sont menées mais il semblerait qu’elles aient tendance à quelque peu s’essouffler. Par ailleurs, les progrès réalisés par la médecine ont comme conséquence inattendue de banaliser le sida auprès du grand public.
A cet égard, je souhaiterais poser, notamment, les questions suivantes :
• Qu’en est-il de la coordination avec les autres entités fédérées ayant des compétences dans cette matière? Qu’en est-il de la coordination avec le niveau fédéral ? Quels sont les résultats du groupe de travail technique de la conférence interministérielle qui travaille plus particulièrement sur le thème du dépistage ?
• Les associations sont-elles étroitement associées à la définition de la politique de prévention et au renforcement de celle-ci ?
• Quelles sont les mesures spécifiques qui sont prises à destination des publics les plus touchés ? De quelle manière les associations sont-elles impliquées ?
• Quelles mesures sont prises pour augmenter le taux de dépistage auprès d’une population à risque ? Quels dispositifs ont été mis en place pour faire face au manque d’opportunités de dépistage chez les hommes ?
• Qu’en est-il de l’information à destination des professionnels ?
• Dans le cadre de l’extension d’un projet pilote INAMI, en collaboration avec des médecins généralistes d’Ixelles et de Saint-Gilles, une association de soutien aux prostituées a mis à disposition de tests rapides? Quel bilan a-t-il été tiré de cette expérience ?