Année : 2018

Interview BX1 Fatoumata Sidibé : “Les violences faites aux femmes ont un coût énorme pour la société”

Fatoumata Sidibé : “Les violences faites aux femmes ont un coût énorme pour la société”
Fatoumata Sidibé (DéFI), députée bruxelloise, a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw ce mercredi dans L’Interview sur BX1.

La députée bruxelloise est revenue sur la récente manifestation pour la lutte contre les violences faites aux femmes, organisée samedi dernier en France et dimanche en Belgique, en même temps que le mouvement des Gilets jaunes. « Il faut entendre les gilets jaunes, notamment le malaise social qui en découle. Les femmes sont les premières souffrir des mesures d’austérité. Mais il n’y a pas de comparaison à faire entre les deux mouvements. La manifestation de dimanche dernier a été un vrai succès. On est en train de monter en puissance. Le temps des constats, c’est fini. Il est temps de mettre fin aux violences machistes », affirme-t-elle. « Il faut une priorité nationale pour lutter contre les violences faites aux femmes. Des mesures sont pour l’instant prises mais les violences ne baissent pas. (…) Il y a cette année 33 cas de féminicide dans la presse, mais on n’a pas de statistiques complètes ».


Fatoumata Sidibé demande notamment de « mieux protéger les victimes », et « mieux prendre en compte leurs plaintes à la police ». Elle souhaiterait notamment la mise en place d’un numéro de téléphone permettant aux victimes de se confier et d’être mieux protégées, comme cela se fait déjà en France. « Il y a une demande d’actions concrètes aujourd’hui. Car ces violences ont un coût énorme pour la société. Les femmes victimes de ces violences ont des vies quasiment détruites… », estime-t-elle.

« Emmanuelle Praet ? On peut s’interroger »

La députée bruxelloise est également revenue sur le départ d’Emmanuelle Praet de RTL-TVi en raison de ses propos sur le plateau de C’est tous les jours dimanche. « Emmanuelle Praet est une chroniqueuse acerbe. Je pense qu’on peut s’interroger par rapport au traitement qu’elle a reçu. Je me demande si elle aurait été traitée différemment si elle avait été un homme. Emmanuelle Praet est une chroniqueuse, et non journaliste, donc elle peut avoir des points de vue », affirme Fatoumata Sidibé.

Elle a enfin évoqué les journées du Burundi, organisées cette semaine au Sénat et au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ces journées permettent notamment d’offrir un espace de rencontres et de réflexions entre Burundais de la société civile, vivants au Burundi ou en exil. « C’est un dialogue avec les Burundais, qui a été lancé notamment par le collectif des femmes burundaises pour la paix et la démocratie, qui a permis l’organisation de ces journées. Le Burundi est traversé par des conflits violents, qui font que 400.000 Burundais vivent aujourd’hui hors du pays. Les femmes se sont donc mobilisées pour lancer un message de paix dans le monde entier », explique Fatoumata Sidibé.

La lutte contre les violences faites aux femmes, le cas Emmanuelle Praet, les journées du Burundi… : découvrez l’intégralité de L’Interview de Fatoumata Sidibé (DéFI) dans notre replay.

Retrouvez L’Interview du lundi au vendredi à 12h45 sur BX1.

Communiqué de presse du 25 novembre 2018 : Féminicides, il est temps de sauver des vies !

Communiqué de presse du 25 novembre 2018 : Féminicides, il est temps de sauver des vies !
A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, qui a lieu ce dimanche 25 novembre, Fatoumata Sidibé, députée bruxelloise et présidente de DéFI Femmes lance un appel contre ce fléau:
Féminicides : l est temps de sauver des vies ! 


En Belgique, au cours de l’année 2018, 33 féminicides ont été recensés*, soit une femme morte tous les onze jours sous les coups de son conjoint ou de son ancien conjoint. Ces chiffres proviennent d’articles de presse car aucune donnée statistique officielle n’a été publiée depuis de nombreuses années. Comment justifier une telle indifférence envers celles dont la vie est un cauchemar ?
Alors que les chiffres ne cessent d’augmenter, force est de constater que la lutte contre les violences faites aux femmes ne fait pas partie des priorités politiques de l’État fédéral !
Fatoumata Sidibé le répète depuis des années : « il faut décréter l’état d’urgence !
« Il est primordial que les femmes en réel danger, notamment suite à une rupture avec un partenaire violent, puissent faire l’objet d’une protection spéciale et efficace. Il faut intercepter les auteurs de violence conjugale qui s’apprêtent à passer à l’acte ! », insiste la députée DéFI.
Pour ce faire, à côté des dispositifs existants qu’il faut renforcer, Fatoumata Sidibé propose deux mesures à développer en concertation avec les associations, la justice et la police** :

  • Le TGD « Téléphone Grave Danger »
  • L’application « App-elles »

Pour DéFI, il est temps de faire de cette lutte une priorité nationale et de respecter la Convention d’Istanbul*** ratifiée par la Belgique en 2016. C’est une question de respect des droits fondamentaux. C’est une question de santé publique !*http://stopfeminicide.blogspot.com/

TGD : Il s’agit d’un smartphone délivré par le procureur qui permet, en appuyant sur un bouton d’urgence, la mise en contact direct de la victime avec une plateforme d’assistance dédiée 24h/24, 7j/7 et aussi une géolocalisation.  L’objectif : intervenir plus rapidement et sauver des vies.
Le système est déjà en place en France et en Espagne. En France, le système a été généralisé en 2014. En 2017, 288 femmes ont reçu le Téléphone Grave Danger. Les conditions d’attribution du TGD sont assez strictes. Pour obtenir l’appareil, il faut être majeur, ne plus vivre avec son agresseur, celui-ci doit avoir reçu une injonction de ne plus entrer en contact avec la victime.  Avant, pendant et après le TGD, on suit et on accompagne les victimes médicalement, socialement, psychologiquement et si besoin, pour un relogement.

App-elles : Lancée en France, à Nantes, par Diarata N’Diaye, App-elles est la première application française solidaire des femmes et des filles victimes de violences.  Elle permet d’alerter et de contacter rapidement ses ami-e-s, ses proches, les secours, les associations, et tout autre interlocuteur-trice de son choix. Le concept permet également l’utilisation d’un bracelet additionnel relié à l’application sur smartphone. Le bracelet permet à son utilisatrice de déclencher une alerte en temps réel en cas d’agression, et de transmettre ainsi, un enregistrement sonore ainsi qu’une localisation GPS. L’enregistrement sonore est ensuite sauvegardé pendant une semaine. Il peut constituer une preuve et aider les femmes à aller jusqu’à un dépôt de plainte.
*** https://www.coe.int/fr/web/istanbul-convention

 

 

 

Interview BX1 Fatoumata Sidibé : “Les violences faites aux femmes ont un coût énorme pour la société”

Fatoumata Sidibé : “Les violences faites aux femmes ont un coût énorme pour la société”
Fatoumata Sidibé (DéFI), députée bruxelloise, a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw ce mercredi dans L’Interview sur BX1.

La députée bruxelloise est revenue sur la récente manifestation pour la lutte contre les violences faites aux femmes, organisée samedi dernier en France et dimanche en Belgique, en même temps que le mouvement des Gilets jaunes. « Il faut entendre les gilets jaunes, notamment le malaise social qui en découle. Les femmes sont les premières souffrir des mesures d’austérité. Mais il n’y a pas de comparaison à faire entre les deux mouvements. La manifestation de dimanche dernier a été un vrai succès. On est en train de monter en puissance. Le temps des constats, c’est fini. Il est temps de mettre fin aux violences machistes », affirme-t-elle. « Il faut une priorité nationale pour lutter contre les violences faites aux femmes. Des mesures sont pour l’instant prises mais les violences ne baissent pas. (…) Il y a cette année 33 cas de féminicide dans la presse, mais on n’a pas de statistiques complètes ».


Fatoumata Sidibé demande notamment de « mieux protéger les victimes », et « mieux prendre en compte leurs plaintes à la police ». Elle souhaiterait notamment la mise en place d’un numéro de téléphone permettant aux victimes de se confier et d’être mieux protégées, comme cela se fait déjà en France. « Il y a une demande d’actions concrètes aujourd’hui. Car ces violences ont un coût énorme pour la société. Les femmes victimes de ces violences ont des vies quasiment détruites… », estime-t-elle.

« Emmanuelle Praet ? On peut s’interroger »

La députée bruxelloise est également revenue sur le départ d’Emmanuelle Praet de RTL-TVi en raison de ses propos sur le plateau de C’est tous les jours dimanche. « Emmanuelle Praet est une chroniqueuse acerbe. Je pense qu’on peut s’interroger par rapport au traitement qu’elle a reçu. Je me demande si elle aurait été traitée différemment si elle avait été un homme. Emmanuelle Praet est une chroniqueuse, et non journaliste, donc elle peut avoir des points de vue », affirme Fatoumata Sidibé.

Elle a enfin évoqué les journées du Burundi, organisées cette semaine au Sénat et au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ces journées permettent notamment d’offrir un espace de rencontres et de réflexions entre Burundais de la société civile, vivants au Burundi ou en exil. « C’est un dialogue avec les Burundais, qui a été lancé notamment par le collectif des femmes burundaises pour la paix et la démocratie, qui a permis l’organisation de ces journées. Le Burundi est traversé par des conflits violents, qui font que 400.000 Burundais vivent aujourd’hui hors du pays. Les femmes se sont donc mobilisées pour lancer un message de paix dans le monde entier », explique Fatoumata Sidibé.

La lutte contre les violences faites aux femmes, le cas Emmanuelle Praet, les journées du Burundi… : découvrez l’intégralité de L’Interview de Fatoumata Sidibé (DéFI) dans notre replay.

Retrouvez L’Interview du lundi au vendredi à 12h45 sur BX1.

Communiqué de presse du 25 novembre 2018 : Féminicides, il est temps de sauver des vies !

Communiqué de presse du 25 novembre 2018 : Féminicides, il est temps de sauver des vies !
A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, qui a lieu ce dimanche 25 novembre, Fatoumata Sidibé, députée bruxelloise et présidente de DéFI Femmes lance un appel contre ce fléau:
Féminicides : l est temps de sauver des vies ! 


En Belgique, au cours de l’année 2018, 33 féminicides ont été recensés*, soit une femme morte tous les onze jours sous les coups de son conjoint ou de son ancien conjoint. Ces chiffres proviennent d’articles de presse car aucune donnée statistique officielle n’a été publiée depuis de nombreuses années. Comment justifier une telle indifférence envers celles dont la vie est un cauchemar ?
Alors que les chiffres ne cessent d’augmenter, force est de constater que la lutte contre les violences faites aux femmes ne fait pas partie des priorités politiques de l’État fédéral !
Fatoumata Sidibé le répète depuis des années : « il faut décréter l’état d’urgence !
« Il est primordial que les femmes en réel danger, notamment suite à une rupture avec un partenaire violent, puissent faire l’objet d’une protection spéciale et efficace. Il faut intercepter les auteurs de violence conjugale qui s’apprêtent à passer à l’acte ! », insiste la députée DéFI.
Pour ce faire, à côté des dispositifs existants qu’il faut renforcer, Fatoumata Sidibé propose deux mesures à développer en concertation avec les associations, la justice et la police** :

  • Le TGD « Téléphone Grave Danger »
  • L’application « App-elles »

Pour DéFI, il est temps de faire de cette lutte une priorité nationale et de respecter la Convention d’Istanbul*** ratifiée par la Belgique en 2016. C’est une question de respect des droits fondamentaux. C’est une question de santé publique !*http://stopfeminicide.blogspot.com/

TGD : Il s’agit d’un smartphone délivré par le procureur qui permet, en appuyant sur un bouton d’urgence, la mise en contact direct de la victime avec une plateforme d’assistance dédiée 24h/24, 7j/7 et aussi une géolocalisation.  L’objectif : intervenir plus rapidement et sauver des vies.
Le système est déjà en place en France et en Espagne. En France, le système a été généralisé en 2014. En 2017, 288 femmes ont reçu le Téléphone Grave Danger. Les conditions d’attribution du TGD sont assez strictes. Pour obtenir l’appareil, il faut être majeur, ne plus vivre avec son agresseur, celui-ci doit avoir reçu une injonction de ne plus entrer en contact avec la victime.  Avant, pendant et après le TGD, on suit et on accompagne les victimes médicalement, socialement, psychologiquement et si besoin, pour un relogement.

App-elles : Lancée en France, à Nantes, par Diarata N’Diaye, App-elles est la première application française solidaire des femmes et des filles victimes de violences.  Elle permet d’alerter et de contacter rapidement ses ami-e-s, ses proches, les secours, les associations, et tout autre interlocuteur-trice de son choix. Le concept permet également l’utilisation d’un bracelet additionnel relié à l’application sur smartphone. Le bracelet permet à son utilisatrice de déclencher une alerte en temps réel en cas d’agression, et de transmettre ainsi, un enregistrement sonore ainsi qu’une localisation GPS. L’enregistrement sonore est ensuite sauvegardé pendant une semaine. Il peut constituer une preuve et aider les femmes à aller jusqu’à un dépôt de plainte.
*** https://www.coe.int/fr/web/istanbul-convention

 

 

 

Elections communales du 14 octobre 2018

Elections communales du 14 octobre 2018

Chères amies, chers amis,

J’ai le plaisir de vous informer que je me présente comme CANDIDATE aux élections communales du 14 octobre 2018 sur la liste de DéFI à la Ville de Bruxelles.(link is external)
Je figure à la 6ème place sur une liste emmenée par Fabian Maingain.

Militante et révoltée de cœur depuis mon enfance à Bamako jusqu’à mon élection comme députée en 2009, j’ai toujours suivi mes convictions pour poursuivre mes combats. Mon discours n’est pas politique, c’est le combat de toute une vie et de chaque instant.
Je suis une combattante pour les droits humains, et pour donner la chance à chacun de trouver sa place dans le monde.

Députée bruxelloise, forte de plusieurs années de travail social et associatif de terrain où j’ai lutté pour l’égalité entre les hommes et es femmes, le respect mutuel, la solidarité, l’égalité, la mixité, la laïcité de l’Etat, contre les violences et les discriminations, je compte continuer au niveau communal, le travail que j’ai entamé à la région et que je compte bien poursuivre pour la prochaine législature au parlement bruxellois. #DéFI(link is external) #PourBruxelles

Accessibilité du service « Taxibus » de la STIB aux personnes en situation de handicap –

Interpellation de Fatoumata Sidibé à Pascal Smet, Ministre de la Mobilité.
Concerne : L’accessibilité du service « Taxibus » de la STIB aux personnes en situation de handicap – 24 septembre 2018.
Sous la précédente législature, le service de « Taxibus » fut créé au sein même de notre société de transports publics bruxelloise.  La réponse est disponible ici.Pour rappel il s’agit d’un service de transport de porte à porte, presté à la demande et destiné exclusivement aux personnes en situation de handicap munies d’une attestation délivrée par le Service Public Fédéral Sécurité sociale et reconnaissant un des éléments suivants :Une réduction d’autonomie d’au moins 12 points ;

  • Une invalidité permanente d’au moins 80% ;
  • Une invalidité permanente des membres inférieurs occasionnant un taux d’invalidité de 50% au moins ;
  • Une paralysie complète ou une amputation des membres supérieurs ;
  • Un handicap visuel dont le taux d’incapacité est d’au moins 90%.

En 2016, vous aviez fait un bilan de la réforme Taxibus en nous fournissant certains chiffres intéressants. Ainsi, depuis la réforme de 2012 des Taxibus le nombre de voyages avait augmenté de 55%, passant de 45.000 à plus de 70.000. Vous admettiez, cependant, que le temps de trajet et la ponctualité étaient des points à travailler.

Compte tenu des règles actuelles, environ 15.000 personnes peuvent utiliser Taxibus. Or, la STIB constate que seuls 12% des utilisateurs sont inscrits. Vous aviez annoncé que cet aspect serait étudié en vue d’être améliorée lors de l’élaboration du contrat de gestion 2017.

Monsieur le Ministre, j’ai récemment rencontré des personnes à mobilité réduite. Leurs constats, spécifiquement en ce qui concerne le Taxibus sont mitigés. Or, l’intégration de la personne handicapée dans notre société se doit d’être prise en compte au maximum. Ce parlement et ce gouvernement ont d’ailleurs œuvré à plusieurs textes et plans d’action importants allant en ce sens au cours de cette législature. Nous pouvons nous en féliciter mais il est essentiel d’assurer un suivi régulier et minutieux des législations et outils mis en place.

Dès lors Monsieur le Ministre, mes questions sont les suivantes :

  • Concernant les conditions d’accès au Taxibus, le système de points  est-il pertinent par rapport aux besoins du transport ?  Une concertation avec le SPF affaires sociales, la STIB, la région  et les acteurs associatifs est-elle prévue. ?
  • Quels sont les chiffres concernant le nombre de courses de Taxibus pour 2016, 2017 ? Avez-vous déjà des chiffres pour 2018 ?  Ces chiffres sont-ils en croissance ?
  • Quelles sont les moyens de communication mis en œuvre afin de faire connaitre ce service au maximum de personnes concernées ?
  • Qu’en est-il de la formation des chauffeurs concernant le transport des personnes en situation de handicap ? Cette   formation est-elle suffisante ?
  • Avez-vous des informations concernant les plaintes enregistrées  concernant les Taxibus ? Sur quoi portent ces plaintes ? Quel suivi en est donné ?
  • 12 minibus seraient utilisés exclusivement dans le cadre du service Taxibus. Cependant, leur nombre n’a pas évolué depuis leur  mise en service en 2014 ? Avez-vous évalué la pertinence d’augmenter leur nombre ?
  • La STIB délègue une partie de ces missions. Elle a un contrat de délégation de ce service avec deux centrales de taxis bruxellois, comme le prévoit la décision du gouvernement du 19/7/2012.  Une centrale est les Taxis verts. Quelle est l’autre centrale ?
  • Combien de taxis sont affectés au transport des personnes en situation de handicap ? Combien d’entre eux sont réellement opérationnels ?
  • Tous les Taxibus sont-ils adaptés au transport des Personnes en situation de handicap ?
  • Qu’en est-il des normes des véhicules être utilisés comme taxi PMR ?
  • Une réflexion est-elle menée quant à l’élargissement des possibilités de faire appel à des Taxi bus les dimanches et jours  fériés ou encore plus tardivement le soir ?
  • Qu’en est-il du plan de gestion de la STIB, renégocié en 2017 et dont l’élaboration allait tenter d’améliorer, selon vos dires, la disponibilité, les temps de trajet, la ponctualité et la fréquentation des Taxibus aux personnes handicapées ?

 

Violences faites aux femmes

Séance plénière du Parlement Francophone Bruxellois du 19 septembre 2018Intervention de Fatoumata Sidibé dans le cadre du débat sur les violences faites aux femmes – La réponse est disponible ici
Madame la Ministre,
Chers collègues,
Je tiens à remercier mes collègues d’avoir déposé ces interpellations au sujet de la problématique qui me tient particulièrement à coeur. Pour ma part, j’aimerais encore ajouter quelques questions complémentaires à celles qui ont déjà été posées.Tout d’abord, je souhaiterais savoir où en est la mise en œuvre de la Convention d’Istanbul pour la prévention et l’élimination des violences envers les femmes et des violences domestiques ? Pourriez-vous nous présenter brièvement les différentes initiatives que le Collège de la COCOF a prises au cours de cette législature en vue d’appliquer cette convention du Conseil de l’Europe ? L’Etat belge a-t-il déjà transmis son rapport aux experts chargés d’assurer le suivi de la mise en œuvre de la Convention d’Istanbul ? Dans l’affirmative, quelles sont les conclusions de ce rapport ?
Concernant la problématique des mariages forcés évoquée et sur laquelle je reviens régulièrement, je suis heureuse que  grâce à ma pugnacité qu’un jeudi de l’hémicycle a  été organisé sur le sujet en mars de cette année et que dans la foulée, des auditions ont été organisées avec le secteur associatif en commission des affaires sociales. Les travaux ne sont d’ailleurs pas terminés et des recommandations plus concrètes vont sans doute être formulées. Il est évident que les questions de l’hébergement spécifique, des formations, du dépôt de plainte, de la coordination entre les différentes structures restent une demande constante.
S’agissant ensuite des Family Justice Centres, je me joins aux remarques formulées par ma collègue S. Susskind. Les Family Justice Centres ont fréquemment recours à la médiation, ce qui est évidemment contraire au prescrit de la Convention d’Istanbul. Tous les acteurs issus du monde associatif s’accordent à considérer que la médiation ne constitue, en aucun cas, une procédure appropriée pour traiter les cas de violences conjugales ou intrafamiliales. Il est inutile de rappeler que l’objectif de la lutte contre les violences envers les femmes n’est pas d’aplanir les différends, comme s’il s’agissait de simples querelles de voisinage. L’objectif de cette politique est plutôt de prévenir les violences, de protéger les victimes et de poursuivre les auteurs de ces violences.
Par ailleurs, je voudrais vous interroger au sujet de l’hébergement des femmes victimes de violences conjugales et intrafamiliales. Pourriez-vous nous fournir une estimation du nombre de femmes victimes de violences intrafamiliales actuellement hébergées au sein des maisons d’accueil de la Région de Bruxelles-Capitale ? Pouvez-vous nous confirmer que la deuxième maison d’accueil exclusivement réservée aux victimes de violences conjugales qui a été inaugurée fin 2016 est déjà complètement saturée ? Madame la Ministre, vous nous avez également annoncé qu’une nouvelle maison d’accueil spécialisée dans l’accueil des familles monoparentales devrait ouvrir ses portes dans le courant de l’automne 2018. Cette nouvelle structure pourra héberger non seulement des femmes victimes de violences, mais aussi leurs enfants. Quand cette nouvelle maison d’accueil ouvrira-t-elle ses portes ? Combien de familles monoparentales pourront-elles y être hébergées ? Le Collège de la COCOF a-t-il pris, ou envisage-t-il de prendre, de nouvelles initiatives afin d’accroître le nombre de places destinées aux victimes de violences conjugales au sein des structures d’accueil ? Combien de femmes victimes de violences intrafamiliales ont-elles pu bénéficier du suivi post-hébergement assuré par les maisons d’accueil ? Bien entendu, les pouvoirs publics ne doivent pas se contenter d’offrir à ces femmes une place en maison d’accueil ; le véritable objectif est de leur garantir l’accès à un logement durable afin qu’elles puissent prendre un nouveau départ dans la vie. C’est la raison pour laquelle, avec votre double casquette de Ministre de l’Action Sociale et de Ministre du Logement, vous avez décidé de favoriser l’accès de ce public spécifique au logement social en insérant une nouvelle disposition dans l’arrêté locatif du 26 septembre  1996. Ainsi, l’article 36 dudit arrêté prévoit désormais que chaque SISP doit conclure avec des structures d’accueil agréées une (ou plusieurs) convention(s) d’attribution prioritaire de logements portant sur un quota de 3 % minimum du total des attributions de l’année précédente. Près de trois ans après l’entrée en vigueur de cette disposition, quel bilan dressez-vous de ce quota d’attribution prioritaire de logements ? Combien de logements sociaux ont-ils été attribués à des femmes victimes de violences conjugales en 2016, 2017 et 2018 ?

Enfin, je souhaiterais évoquer les actions de sensibilisation à la problématique des violences envers les femmes. Madame la Ministre, avez-vous procédé à une évaluation de la campagne « Fred et Alice » ? Cette campagne a-t-elle atteint ses objectifs ? Je voudrais aussi savoir si le Collège de la COCOF a prévu de lancer une nouvelle campagne de sensibilisation à l’occasion de la journée internationale sur l’élimination des violences envers les femmes, le 25 novembre prochain ? Dans l’affirmative, quel budget le Collège de la COCOF a-t-il débloqué afin de financer cette campagne ? Pouvez-vous nous expliquer en quoi consisteront les différentes actions de sensibilisation ? Comme j’ai déjà eu l’occasion de le souligner, à plusieurs reprises, lors de précédents débats parlementaires, je pense que devrions repenser l’esprit de ces campagnes de sensibilisation. Selon moi, nous devrions cesser de diffuser systématiquement des spots télévisés présentant une image victimaire d’une femme battue ayant un œil au beurre noir. Il pourrait être intéressant de donner une image plus positive en retraçant la trajectoire de femmes ayant subi des violences conjugales, qui ont réussi à s’en sortir et qui mènent aujourd’hui une vie normale. Cela me paraît essentiel, car les femmes victimes de violences intrafamiliales ont souvent l’impression qu’elles ne pourront jamais se reconstruire et prendre un nouveau départ dans la vie. Elles sont pourtant nombreuses à y être parvenues et constituent un exemple extraordinaire pour toutes celles qui peinent et s’imaginent que c’est impossible. Selon moi, il faudrait donc montrer une image positive de résistante, et pas uniquement de victime.

Merci d’avance pour vos réponses.

Les dernières statistiques relatives aux mutations dans les logements sociaux

Question écrite de Mme Fatoumata Sidibé (députée bruxelloise DéFI) à Mme Céline Fremault, ministre du gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée du Logement, de la Qualité de Vie, de l’Environnement et de l’Energie.
Concerne : Les dernières statistiques relatives aux mutations dans les logements sociauxMadame la ministre,
Lorsque je vous avais interpellée en mars dernier au sujet des mutations dans les logements sociaux, je vous avais demandé si vous pouviez nous communiquer les statistiques relatives au nombre de mutations opérées par les Sociétés Immobilières de Service Public (SISP) au cours de l’année 2017, et si vous pouviez nous présenter les plans de mutation élaborés par les différentes SISP pour l’année 2018. Vous m’aviez alors répondu que vous ne disposiez pas encore des chiffres relatifs aux mutations réalisées en 2017. Vous aviez ajouté que vous ne pouviez pas non plus nous décrire le contenu des plans de mutation introduits par les SISP pour l’année 2018, car ceux-ci n’avaient pas encore été soumis au gouvernement. Plusieurs mois s’étant écoulés depuis lors, je suppose que vous êtes désormais en mesure de me fournir l’ensemble des informations que je vous avais demandées. Je me permets donc de vous réinterroger afin que vous puissiez me transmettre les renseignements sollicités.
Madame la ministre, mes questions sont les suivantes :

  • D’après les statistiques sectorielles relatives à l’année 2017, quel était le pourcentage de logements adaptés à la composition des ménages dans le parc des logements sociaux de la Région de Bruxelles-Capitale ? Quel était le pourcentage de logements dits sous-adaptés (logements trop petits par rapport à la composition des ménages qui les occupent) ? Quel était le pourcentage de logements dits sous-occupés (logements comprenant une chambre excédentaire par rapport à la composition des ménages) ? Quel était le pourcentage de logements dits suradaptés (logements présentant au moins deux chambres excédentaires) ? Combien y avait-il de chambres inoccupées dans l’ensemble du parc de logements sociaux de notre région ?
  • Pouvez-vous nous indiquer le nombre de mutations effectuées dans notre région en 2017 ? Combien y a-t-il eu de mutations vers des logements plus grands ? Combien y a-t-il eu de mutations vers des logements plus petits ? En 2017, combien y a-t-il eu de mutations volontaires réalisées à l’initiative des locataires sociaux ? Combien y a-t-il eu de mutations contraignantes imposées par les SISP ? Pouvez-vous nous fournir un relevé du nombre de mutations enregistrées dans chacune des SISP en 2017 ? Observe-t-on des variations importantes du taux de mutation d’une SISP à l’autre ? Dans l’affirmative, comment expliquez-vous ces variations ?
  • Les 16 SISP ont-elles toutes transmis à la SLRB leur plan annuel de mutation pour l’année 2018 ? Les SISP ont-elles communiqué au gouvernement leurs propositions de pourcentage annuel de mutations pour l’année 2018 ? Dans l’affirmative, le gouvernement a-t-il validé ces propositions ? Pouvez-vous nous communiquer les taux annuels de mutation définis par les différentes SISP? Pouvez-vous également nous indiquer le nombre de mutations que les SISP s’engagent à opérer en 2018 ?

D’avance, je vous remercie pour l’ensemble de vos réponses.

Fatoumata Sidibé, le 30 juillet 2018