Les chiffres concernant les violences faites aux femmes sont inquiétants, et pourtant nous ne disposons pas de chiffres récents. La dernière étude datant de 2010 faisait état de 12% des femmes bruxelloises indiquant avoir été victimes de violences durant l’année précédant l’étude.
Comment dès lors lutter concrètement contre un phénomène dont on ignore les contours ? Une cartographie du phénomène est donc plus que nécessaire. Combien sont-elles ? Qui sont-elles ? D’où proviennent-elles ? Où vivent-elles ? Quel est leur profil ? Quels types de violences subissent-elles ? Quelles sont les conséquences de ces violences sur leur santé physique, psycho-sociale et mentale, ainsi que sur leur qualité de vie ?
On se réjouit donc de votre déclaration en décembre dernier concernant la commande en Région bruxelloise d’une cartographie de la violence à l’encontre des Femmes. Pour réaliser l’étude, un accord de coopération avec l’Institut pour l’Egalité des femmes et des hommes et l’Université de Gand a été conclu. Madame la Secrétaire d’État, mes questions sont les suivantes :
- Pourriez-vous nous en dire plus au sujet de cette étude ? Quelle en sera sa méthodologie ? Quand sera-t-elle disponible ?
- Cette étude prendra-t-elle en compte les enfants ?
- Quelle est votre politique en matière de lutte contre les violences faites aux femmes ?
- Concernant la violence à l’égard des femmes enceintes, et suivant l’étude d’An-Sofie Van Parys (UGent), la violence entre partenaires touche 10.6% des femmes durant leur grossesse et 14.6% des femmes deux mois avant la grossesse. D’où l’importance de permettre aux femmes de libérer la parole lors des consultations prénatales. A cette fin, An-Sofie Van Parys propose de généraliser la consultation dite « Women only » où les femmes sont reçues par une sage-femme au moins une fois sans leur partenaire. Quelles sont les initiatives prises en la matière par les professionnels ?
- Quelles sont les initiatives et actions de la coordination régionale bruxelloise ?