Intervention de Fatoumata Sidibé, Députée DéFI, dans le débat concernant Projet de décret modifiant le décret du 18 juillet 2013 visant au soutien de l’accueil de l’enfance. L’objectif du nouveau décret est de fixer un cadre législatif plus souple afin de permettre de créer plus de places dans les crèches en Région bruxelloise. Le taux moyen de couverture actuel est de de 32 %, avec des différences significatives entre les quartiers. Les quartiers où le taux de couverture est inférieur à 25 % méritent un effort particulier.
En effet, sans place d’accueil de la petite enfance, il est difficile de se former et d’avoir un emploi, de mieux articuler vie privée et vie professionnelle, d’accéder ou de conserver une vie professionnelle, de gagner en autonomie financière. Sans emploi, les chances de tomber dans la pauvreté augmentent. Sans place d’accueil, un enfant à moins de chances pour s’épanouir, d’entrer en lien avec les autres, de se socialiser, d’acquérir le langage, d’intégrer des codes sociaux qui lui seront autant de bagages pour préparer son avenir. Il faut des places d’accueil de qualité, à des coûts abordables, géographiquement bien situées, pour les communes les plus confrontées au boom démographique, pour toutes les familles qu’elles soient ou non éloignées de l’emploi.L’ambition de ce texte est de créer de nouvelles places d’accueil afin d’améliorer le taux de couverture de certains quartiers défavorisés et améliorer l’accessibilité de ces lieux particulièrement pour un public fragilisé. On se réjouit que ce texte vise à rendre les structures accessibles à tous les publics, et particulièrement aux enfants de familles dites fragilisées : dont le revenu se situe en-dessous du seuil de pauvreté, dont les parents font face à des problèmes sociaux, psychologiques et/ou physiques importants, de parents se trouvant dans une situations administrative précaire ou sans domicile fixe, ou de parents inscrits dans un parcours d’accueil tel qu’organisé par la Commission communautaire française.
Ce texte vise également à harmoniser le subventionnement annuel des appels à projets en infrastructures de la Commission communautaire française avec la programmation quinquennale des appels à projets de l’Office de la Naissance et de l’Enfance.Cette modification de décret au Gouvernement va également permettre le subventionner de projets en dehors de la procédure classique des appels à projets et ce, en concertation avec l’Office de la Naissance et de l’Enfance. Un autre aspect et non des moindres sera l’inclusion scolaire des enfants porteurs de handicap. Cela n’a pas été abordé en commission mais j’aimerais bien avoir confirmation que c’est bien, de cela qu’il s’agit quand le texte (article 3) dit prévoir prévoit l’octroi d’un taux d’intervention majoré aux milieux d’accueil dont le projet pédagogique introduit à l’ONE prévoit l’inclusion de plus de 30 % d’enfants issus de familles fragilisées.
Nous attendons donc l’arrêté d’application pour suivre ces projets.