Interpellation jointe de Fatoumata Sidibé à M. Rudi Vervoort, concernant l’évaluation du Centre Régional pour le Développement de l’Alphabétisation et l’Apprentissage du français pour Adultes – 14 février 2014. Depuis 2010, l’asbl « Lire et écrire Bruxelles » est reconnue comme centre régional pour le développement de l’alphabétisation. – La réponse est disponible ici.
Au terme de ce quinquennat qui s’achève, se pose en effet la question de l’évaluation des missions qui lui sont confiées.
Se pose également la question du nécessaire et indispensable dispositif d’accueil des primo-arrivants et du risque qu’il ne mette à mal les autres politiques de cohésion sociale, telles qu’elles sont développées depuis de nombreuses années. Sait-on aujourd’hui, qui fera quoi, sans confusion de genre, ni de rôle. J’ai déjà eu l’occasion de vous interpeller sur la persistance de l’analphabétisme en Région bruxelloise et le manque de suivi et d’évaluation des politiques menées en matière d’alphabétisation des adultes. Il convient bien sûr de faire la distinction à établir entre les politiques d’alphabétisation et les politiques de français langue étrangère ? Comment se fixer des objectifs et avoir une politique cohérente alors qu’il n’y a aucune évaluation des politiques d’alphabétisation, pas d’enquête systématique sur l’alphabétisation et le niveau de maîtrise des compétences de base des Bruxellois(es) qui suivent une formation dans les nombreuses filières d’alphabétisation ». Vous le disiez dans une réponse à une interpellation que la mission de Lire et Ecrire, telle que définie dans le décret de mai 2004 relatif à la cohésion sociale, est limitée à un public pas ou peu scolarisé et qu’il y aurait donc lieu de mettre en place de mesures de coordination associant les différents pouvoirs subsidiants les cours FLE. Est-ce un projet ou un vœu ? On sait qu’il y a pénurie de places et que faute de places, des candidats aux formations sont chaque année rejetés. Mais en l’absence d’enquête systématique sur l’alphabétisation ou le niveau de maîtrise des compétences de base, il est difficile d’évaluer si l’alphabétisation évolue positivement ou non dans notre région. Il n’y a pas de centralisation, ni de diffusion de l’information concernant les types d’offres de cours, les conditions d’admission, les places disponibles en Français Langues étrangères.
– Où en sommes-nous au niveau du projet d’enquête « Information et vie quotidienne » (IVQ) impulsée par la Région wallonne et dont Bruxelles va bénéficier ? De même, un comité de pilotage permanent, composé notamment de représentants des administrations des cabinets ministériels compétents et de Lire et écrire a pris le relais de la collecte de données sur l’alphabétisation. – Il a été question disiez-vous, que lors du comité de pilotage de novembre 2013, la création d’un espace dédié au FLE a été évoqué de même que l’élargissement du comité de pilotage à d’autres acteurs de l’apprentissage du français. Est-ce que l’idée fait son chemin ? Il existerait donc une base de données qui reprendrait les opérateurs d’alphabétisation en régions wallonne et bruxelloise. – Vous disiez qu’il conviendrait que cette base de données soit actualisée et élargie afin qu’elle puisse en permanence fournir l’offre de cours pour l’alphabétisation et l’apprentissage de français. Qu’en est-il ? Par r ailleurs, je vous avais déjà interpellé sur l’alphabétisation des personnes non issues de l’immigration à Bruxelles. En effet, l’offre de formation en alphabétisation à Bruxelles cible principalement le public migrant et ne répond pas aux attentes de ce public, difficile à attirer selon Lire et Ecrire. – Dès lors, une réflexion continue-t-elle à être menée concernant les mesures à prendre pour toucher ce public particulier ?