La lutte contre les violences faites aux femmes doit être une priorité nationale
COMMUNIQUE DE PRESSE DE L’ASSOCIATION DES FEMMES FDF
La lutte contre les violences faites aux femmes doit être une priorité nationale
A l’occasion du 25 novembre, journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes, l’Association des femmes FDF tient à rappeler que, dans le monde, les femmes sont encore battues, mariées de force, violées, lapidées, vitriolées, mutilées, brûlées, asservies, spoliées, humiliées, enfermées, prostituées, exploitées, vendues, assassinées au quotidien, en temps de guerre comme en temps de paix, dans le secret du domicile comme dans les rues.
Dans le monde, la violence envers les femmes demeure la première cause de mortalité pour celles entre 15 et 44 ans. En Belgique, la violence conjugale concerne une femme sur huit. En 2011, on a dénombré plus de 4.000 viols commis en Belgique, soit environ 11 par jour.
L’Association des femmes FDF demande :
– d’augmenter les places d’accueil d’urgence et d’hébergement pour les victimes ;
– de garantir l’accueil et la prise en charge de toutes les victimes, le suivi de la justice et la poursuite des auteurs ; d’allouer aux associations des moyens financiers, humains suffisants et pérennes permettant de développer un travail multidimensionnel sur le long terme tant en matière de prévention, d’accueil, d’accompagnement, de prise en charge psychologique et sociale, d’hébergement et de suivi post-hébergement ;
– de soutenir le travail mené sur le terrain par les associations de lutte contre les mutilations sexuelles féminines ;
– d’élargir la plage horaire de la ligne d’accueil téléphonique 0800 30 030, accessible du lundi au samedi de 9h à 20h. Cette ligne devrait être accessible 24h/24.
– de créer une ligne téléphonique dédiée aux mariages forcés ou contraints ;
– de renforcer la formation et la sensibilisation du personnel d’accueil des services de première ligne (police, hôpitaux, travailleurs sociaux, etc.) ;
– d’intensifier les campagnes d’information et de sensibilisation positives montrant que les victimes peuvent s’en sortir et que la honte doit changer de camp ;
– de généraliser l’éducation au respect mutuel, notamment au travers de la généralisation de l’éducation à la vie relationnelle affective et sexuelle dans les établissements scolaires et ce, dès le plus jeune âge.
Fatoumata Sidibé
Députée bruxelloise
Présidente du groupe FDF au PFB et présidente des Femmes FDF