Communiqué de presse du 1er août 2012
Couple lapidé dans le nord du Mali : pour Fatoumata Sidibé, on a atteint l’intolérable dans l’horreur
L’horreur se poursuit dans le nord du Mali où, suite à la confusion qui a suivi un coup d’Etat militaire le 22 mars dernier, les islamistes se sont emparés de la région avec l’aide des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Le mouvement Ansar Dine, allié à d’autres groupes islamistes comme Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a ensuite chassé les insurgés touaregs et pris le contrôle de la moitié du territoire avec notamment Gao, Kidal et Tombouctou.
Dès leur arrivée, ces extrémistes ont tout de suite imposé la charia (loi islamique) avec son cortège de violences et d’horreurs.
En juin dernier, à Tombouctou, une séance de cent coups de fouet fut infligée à deux jeunes gens qui avaient eu un enfant hors mariage. Cette fois, les islamistes d’Ansar Dine ont fait un pas de plus vers la barbarie dans la localité d’Aguelhok, dans le nord-est du Mali, en mettant publiquement à mort par lapidation un couple accusé d’adultère.
Fatoumata Sidibé, députée FDF au Parlement bruxellois, est indignée par cette barbarie commise au nom de l’Islam, mais aussi par l’indifférence des responsables politiques des grandes puissances, des autorités belges et européennes.
Elle estime que ce silence pesant favorise les offensives de ces extrémistes qui ont déversé une effrayante nappe d’huile qui, lentement mais sûrement, se développe autour d’eux. Avec le Mali, c’est toute la sous-région qui risque de basculer dans la terreur obscurantiste et djihadiste.
C’est ainsi que le gouvernement de la Gambie vient de décider d’introduire la charia comme loi « pour garantir un procès équitable dans le pays ». La constitution gambienne de 1997 reconnaissait déjà la charia comme loi islamique, mais un pas de plus vers la régression vient d’être franchi.
Faut-il que d’autres pays africains soient séduits par la charia pour que nos responsables politiques prennent enfin conscience du danger qui menace ces nations ainsi que leurs populations, dont une large majorité refuse la loi islamique mais risque, comme dans le nord du Mali, de voir ces pratiques d’un autre âge leur être imposées de force ?
Des pratiques qui se développent aux portes de l’Europe. Clairement, il y a péril en la demeure.