Parlement francophone bruxellois
Interpellation de Fatoumata SIDIBE à Charles PICQUE, Ministre chargé de la cohésion sociale – 6 décembre 2011
Concerne : la mise en place d’outils d’intégration à destination des primo-arrivants
Le compte-rendu est disponible page 25 en cliquant ici.
Dans son document « Recommandations 2009 », le Centre régional d’appui en cohésion sociale soulignait la nécessité que les « pouvoirs publics francophones mettent en œuvre une politique structurée d’accueil et d’accompagnement des primo-arrivants ».Pour le CRACS, ce parcours devrait comprendre un « welcome pack », un module d’initiation à la citoyenneté et à l’acquisition du français langue étrangère et, enfin, il devrait assurer un suivi en termes de l’orientation professionnelle.
Le Gouvernement semble bien conscient de la nécessité d’agir dans ce domaine dans la mesure où différentes initiatives ont été prises.Pour ce qui concerne le « Welcome pack », qui consiste en un instrument d’animation et d’information pédagogique, des crédits ont été alloués à la mise en place de cet outil. Dans ce cadre, une expérimentation devait être menée dans le courant de l’année 2011.
Pourriez-vous nous faire un premier bilan de cette phase test ? Combien de personnes cela concerne-t-il ? Comment cette expérience est-elle perçue par les associations et par les primo-arrivants ?
La note d’orientation politique en matière de cohésion sociale est un élément fondamental pour ce qui concerne la mise en place d’un parcours d’intégration francophone. Cette note recentrait la cohésion sociale autour de trois priorités, au lieu de cinq précédemment : le soutien et l’accompagnement scolaire ; l’alphabétisation, l’apprentissage et la maîtrise du français pour adulte peu ou pas scolarisés ; l’accueil et l’accompagnement des primo-arrivants.
Pour ce qui concerne l’accueil et l’accompagnement des primo-arrivants, il apparaît que « la structuration progressive des bureaux d’accueil visera la globalité de la problématique de l’accueil et du nécessaire travail en réseau avec des opérateurs compétents en matière d’aide sociale, d’accueil de l’enfance, de logement, de santé, d’insertion socio-professionnelle ».
On le sait aussi, un parcours d’intégration a déjà été mis en place du coté néerlandophone avec l’ « inburgering ». Il semblerait, si l’on en croit la presse, que le dispositif qui a été mis en place à Bruxelles rencontre un réel succès. Au premier semestre 2011, 1.065 personnes ont signé un contrat d’intégration avec le bureau d’accueil flamand des primo-arrivants. Malheureusement, les structures d’accueil flamandes ne peuvent faire face à toutes ces demandes et doivent donc proposer aux candidats des formations assez éloignées dans le temps.
Le succès rencontré du coté flamand semble mettre en évidence qu’il existe une réelle demande de la part des primo-arrivants pour suivre ce type de parcours, d’autant plus que ce contrat est évidemment signé sur une base tout à fait volontaire.
Le 12 mai 2011, les gouvernements de la Communauté française, de la Région wallonne et de la Commission communautaire française se sont engagés à conclure ensemble un protocole d’accord portant sur la politique d’accueil des migrants primo-arrivants. Pourriez-vous nous faire part des pourtours de ce protocole ? Quand celui-ci sera-t-il déposé ?
Quels sont les contacts qui ont été pris avec les associations concernées ? Quels sont leurs points de vue sur la mise en place d’un tel parcours ? Devez-vous faire face à certaines réticences ?
Un bureau d’accueil unique sera-t-il mis en place pour Bruxelles ? Y en aura-t-il un par commune ?
Qu’en est-il d’un éventuel partenariat avec les organismes publiques ou para publiques spécialisés dans l’orientation et la formation professionnelles ? Des avancées ont-elles été enregistrées ?